Selon les Français, les généralistes prescrivent trop de médicaments... mais pas le leur

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Publié le 14/03/2018
Prescription

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Les médecins généralistes français prescrivent trop de médicaments selon leurs patients, révèle le baromètre* d’opinion annuel de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees, ministère) sur la santé, la protection sociale et les inégalités. Ce sentiment est partagé par 74 % des répondants. Fait amusant, ils ne sont en revanche que 19 % à estimer que c’est le cas de leur médecin traitant.

Le phénomène est similaire concernant la consommation de médicaments : neuf répondants sur dix considèrent que les Français en prennent trop mais seulement 12 % s’incluent parmi ceux-là.

Le généraliste, toujours chouchou des Français

Du reste, les Français sont satisfaits de leur médecin de famille. Ils sont ainsi 85 % à se dire satisfaits des soins dispensés et la consultation d’un généraliste reste le premier réflexe pour 55 % de vos concitoyens lorsqu’ils sont malades. Contrairement à une idée répandue, la navigation sur des sites dédiés ou des forums de discussion est la première option de seulement 3 % des Français.

81 % des Français estiment que le temps que leur consacrent les médecins de famille est suffisant. Ils ne sont cependant que 71 % à juger le temps dédié par ceux-ci à la prévention suffisant.

Vos concitoyens favorables à la délégation de tâches

Pour une majorité de français, l’accès à un généraliste ne semble pas problématique. Six personnes sur dix jugent qu’ils ont suffisamment d’omnipraticiens à proximité de leur domicile. 4 % des répondants estiment même qu’il y en a trop. Cependant, le pourcentage de citoyens chute dans les communes rurales (50 % de satisfaits), la région Ouest – Pays de la Loire, Bretagne, Poitou-Charentes – (52 %) et dans le bassin parisien Ouest (52 %).

Enfin, alors que les modalités d’exercice des infirmières en pratique avancée sont en discussion, sept français sur dix sont favorables à ce que les infirmiers et pharmaciens puissent accomplir certaines tâches, dont le renouvellement d’ordonnances, à la place des praticiens.


Source : lequotidiendumedecin.fr