Herborisons un brin

Solidago, une Verge d’or anti-calculs

Publié le 19/08/2015

Crédit photo : Phanie

Le solidago (Solidago virgaurea), encore dénommé Verge d’or par ses fleurs d’un jaune éclatant groupées en épi, à la tige velue, pouvait peut-être servir à châtier ! Sur le plan médicinal, dès le XVIIe siècle, et peut-être même avant, mais on manque de documents, on s’est fortement intéressé à cette plante qui permettait de traiter les maladies de la « pierre » – les coliques néphrétiques –, les moyens étant alors limités. Son utilisation de nos jours dans la sphère urologique reste pertinente, mais comme adjuvant lors de troubles ciblés.

Partie utilisée

Parties aériennes fleuries

Principaux constituants

Saponoside, phénolglycoside

En usage traditionnel adapté aux besoins actuels

– En cas de cystite récidivante

Tisane :
Solidago………………………… 50 g
Busserole………………………… 50 g
Bruyère…………………………… 50 g
​Une pincée à 3 doigts du mélange pour 1 bol d’eau (250 ml). Porter à frémissement, laisse infuser 10’, filtrer. A boire entre les repas, un litre par jour par cure de 7 jours renouvelables sous surveillance biologique.  

– Pour participer à limiter les risques de récidives de coliques néphrétiques calciques (calculs oxalo-calciques)

Tisane :
Solidago……………… 50 g
Bouleau……………… 50 g

Chrysanthellum……… 40 g
​Une pincée à 3 doigts du mélange pour 1 bol d’eau (250 ml). Porter à frémissement, laisser infuser 10’, filtrer. Boire beaucoup en plus de cette tisane qui sera prise à raison d’au minimum 2 bols par jour accompagnée de mesures hygiéno-diététiques.

Ce que nos confrères préconisaient autrefois

Cette plante était conseillée pour soulager les douleurs mictionnelles en cas de cystites, pour son action lithotripsique et également comme astringent dans certains troubles digestifs.

Contre-indications et précaution d’emploi

Peu de documents sur le sujet, d’où l’utilisation sous stricte surveillance si une pathologie chronique, quelle qu’elle soit, est associée aux troubles urinaires.

Voies de recherche

– Potentiel antitumoral, notamment dans les cancers de la prostate

Expérimentalement, la croissance de tumeurs induites a été significativement réduite par la prise de cette plante sans effets secondaires apparents. Elle peut être considérée comme ayant un potentiel anti-néoplasique avec une toxicité minimale (1).

– Des effets positifs sur la sphère urinaire qui se confirment

Si les effets biologiques ne sont pas tous élucidés, le spectre d’action s’avère assez complexe (anti-inflammatoire, antimicrobien, diurétique, antispasmodique, analgésique). Cette plante participe à prévenir la formation de calculs rénaux sans montrer jusqu’à présent d’effets secondaires négatifs liés.

(1) Gross SC, Goodarzi G, Watabe M, Bandyopadhyay S, Pai SK, Watabe KAntineoplastic activity of Solidago virgaurea on prostatic tumor cells in an SCID mouse model. Nutr Cancer. 2002;43(1):76-81.Melzig MF.Goldenrod-a classical exponent in the urological phytotherapy. Wien Med Wochenschr. 2004 Nov;154(21-22):523-7.

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Docteur Laurent Chevallier

Source : lequotidiendumedecin.fr