Après la mise en garde de l’ANSM, l’agence européenne du médicament (EMA) vient à son tour d’appeler à ne pas prescrire de chloroquine ou d’hydroxychloroquine pour le traitement du COVID-19, sauf conditions particulières. « Il est très important que les patients et les professionnels de la santé n’utilisent [ces médicaments] que pour leurs indications autorisées ou dans le cadre d’essais cliniques ou de programmes nationaux d’utilisation d’urgence pour le traitement du COVID-19 » indique l'EMA un communiqué publié mercredi.
Si elle se félicite des essais en cours, l’agence européenne rappelle que « l’efficacité dans le traitement du COVID-19 n’a pas encore été démontrée dans les études ». Par ailleurs ces molécules « peuvent avoir des effets secondaires graves, surtout à fortes doses ou lorsqu’elles sont combinées avec d’autres médicaments ».
L’EMA pointe également le risque de rupture de stock pour les patients bénéficiant de ces traitements pour d’autres pathologies. « La chloroquine et l’hydroxychloroquine sont des médicaments essentiels pour les patients atteints de maladies auto-immunes telles que le lupus. Il est important que ces patients soient encore en mesure de les obtenir et ne soient pas confrontés à des pénuries causées par le stockage ou l’utilisation en dehors des indications autorisées ».
Cet appel à la mesure intervient alors qu’en France, l’ANSM fait déjà état de tensions d’approvisionnement non pas pour la chloroquine ou l’hydroxychloroquine mais pour l’association lopinavir/ritonavir (Kaletra), indiquée pour le traitement du VIH mais également évaluée comme traitement potentiel du Covid-19.
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