CLIC SUR VOS PRATIQUES - « MAUX DE GORGE ET AUTOMÉDICATION »

SOULAGER PRIORITAIREMENT LA DOULEUR

Publié le 10/01/2014

L'enquête du Généraliste à laquelle vous avez participé permet de comprendre votre démarche dans la prescription d'un produit spécifique d'automédication.
Le Pr Bonfils (ORL, Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris) et le Dr Yona (ORL, Paris) analysent vos réponses.


En période épidémique hivernale, le mal de gorge est un symptôme fréquent, le plus souvent aigu, lié majoritairement à une virose affectant le pharynx.

L’enquête du Généraliste à laquelle vous avez participé s’est intéressée à deux types de plaintes oropharyngées aiguës dénommées « maux de gorge » avec deux intensités : modérés ou sévères (le mal de gorge chronique pouvant être lié à bien d’autres étiologies dont le RGO, etc.).

Ces « maux de gorge » sont propices de plus en plus à l’automédication compte-tenu de la diminution voire de la suppression du remboursement de certains médicaments.

 

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Soulager pour un confort optimal

Dans un premier temps, cette enquête réalisée du 17 octobre au 25 novembre 2013, s’est intéressée à l’attente des patients souffrant d’une pharyngite aiguë. Selon les médecins (n = 1 247), leurs patients ayant un « mal de gorge » aigu souhaitent en premier lieu qu’ils calment leur douleur spontanée.

Cette demande apparaît essentielle quelle que soit l’intensité de la douleur (modérée, 62 % ou sévère, 66 %). Cette douleur, augmentée par la déglutition, favorise les troubles du sommeil. Le patient souhaite ce soulagement pour un confort optimal.

La deuxième demande des patients, après le soulagement de la douleur spontanée, est de ne plus avoir mal au cours de la déglutition et de retrouver le sommeil. Ici encore, cette demande apparaît avec la même fréquence que le « mal de gorge » soit modéré ou sévère (41 % et 36 % pour la dysphagie douloureuse ; 24 % et 21 %, pour les troubles du sommeil). Peu de patients demanderaient un traitement visant à éviter une surinfection ou à désinfecter la cavité orale.

 

Le choix d’une association anesthésique-antiseptique

L’enquête demande alors aux médecins comment ils choisissent le traitement le plus adapté. Le choix du produit spécifi que est pour environ 40 % des médecins interrogés une association comportant un anesthésique et un antiseptique (pour 40 % en cas de mal de gorge modéré et 36 % en cas de mal de gorge sévère).

Lorsque le mal de gorge est sévère, le choix du médecin se porte de préférence vers un traitement comportant un anti-infl ammatoire (48 % des cas) alors que cette classe thérapeutique est peu préconisée en cas de mal de gorge modéré (19 % des cas). Les AINS systémiques sont à bannir lors d’une infection ORL en raison du risque infectieux loco-régional.

Moins de 15 % des médecins choisiraient un traitement comportant un anesthésique seul, un antiseptique seul ou un traitement homéopathique ou phytothérapique.

Les médecins estiment, à 78 %, avoir une bonne connaissance des produits, aussi bien des actifs utilisés, que de la classe pharmacopée. Ils limitent, pour 48 % d’entre eux, leur prescription lorsque le médicament n’est pas remboursé et dans une moindre mesure (pour 42 % d’entre eux) lorsqu’ils jugent que le médicament n’est pas indispensable.

Informations communiquées avec le soutien institutionnel des Laboratoires Pierre Fabre



Source : lequotidiendumedecin.fr