Tom Price, une personnalité clivante validée (de justesse) comme ministre américain de la Santé

Publié le 10/02/2017
tom price

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Crédit photo : Gage Skidmore

Il aura fallu plus de huit jours au nouveau ministre de la Santé pour arracher sa confirmation de la part du Congrès. Et ce fut de justesse : 52 voix des élus républicains, contre 47 démocrates… Le Sénat a validé vendredi par une étroite majorité Tom Price, 62 ans, un républicain anti-avortement et farouche opposant à la réforme de l'assurance maladie Obamacare choisi par le président Donald Trump.

Élu de la Géorgie (sud-est) à la Chambre des représentants depuis 2004, M. Price a travaillé pendant 20 ans dans le secteur privé comme chirurgien orthopédique. En annonçant sa nomination, Donald Trump avait affirmé que Tom Price était "exceptionnellement qualifié pour mener à bien notre engagement d'abroger et de remplacer l'Obamacare afin de donner à tous les Américains une couverture santé abordable et accessible".

Mais les sénateurs démocrates opposés à sa confirmation ont affirmé, au cours du débat qui s'est poursuivi jusqu'à l'aube, qu'il porterait préjudice à des millions d'Américains qui dépendent de l'"Affordable Care Act" ou Obamacare. "Le bilan de l'élu Price montre qu'il place un agenda partisan et les intérêts des entreprises avant le bien-être économique et de santé de nos familles", a aussi affirmé la sénatrice Elizabeth Warren, poids lourd du parti démocrate. Elle a ajouté que les Américains méritaient un ministre "qui aiderait un plus grand nombre d'Américains à obtenir une couverture médicale abordable, et non pas à les en priver".

Les votes de Tom Price à la Chambre contre la prise en charge de la contraception, ou encore concernant la protection du foetus et le rejet d'Obamacare ont été en revanche salués par une grande association américaine luttant contre l'IVG, "National Right to Life".

Tom Price s'était par ailleurs vu reprocher d'avoir déposé ces dernières années des propositions de loi ayant dopé le cours en Bourse de sociétés pharmaceutiques dans lesquelles il avait personnellement investi, ce qu'il a démenti.


Source : lequotidiendumedecin.fr