« Chaque femme qui le souhaite doit pouvoir avorter sans barrière. » En cette journée mondiale pour le droit à l’avortement, Marisol Touraine a lancé, lundi matin, une nouvelle campagne d’information sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Outre l’enrichissement du site internet gouvernemental dédié au sujet, des visuels aux messages s’articulant autour de « mon corps, mon choix, notre droit » vont essaimer dans la presse et sur les réseaux sociaux afin de rappeler que l’ « IVG c’est mon droit », « mon corps m’appartient » ou encore que « c’est ma vie, je choisis ». Au-delà, cette campagne annonce la création d’un numéro national anonyme et gratuit, le 0 800 08 11 11. Englobant les différents numéraux régionaux existants, il s’appuie sur les 90 écoutants du Planning familial, susceptibles de renseigner à propos d’avortement, de contraception ou encore de sexualité.
Près de 40 ans après la loi Veil, la ministre de la Santé s’est montrée déterminée « à promouvoir le droit des femmes à disposer librement de leur corps ». Un droit considéré comme fondamental pour près de 9 Français sur 10, rappelle-t-elle, sondage Ifop à l’appui. Mais, pour pouvoir jouir d’un droit, encore faut-il connaître son existence. Et ce d’autant plus que 40 % des Français estiment, toujours selon l’étude de l’Ifop, ne pas être suffisamment informés. Cette campagne s’inscrit dans la continuité du programme national d’action pour améliorer l’IVG lancé en janvier dernier par Marisol Touraine et Pascale Boistard, secrétaire d’État chargée des Droits des femmes. Et prolonge une série de décisions prises en la matière : suppression de la notion de détresse, extension du délit d’entrave, remboursement à 100 % de l’IVG (prévu dans le PLFSS 2016), possibilité pour les sages-femmes de pratiquer une IVG médicamenteuse et pour les centres de santé une IVG instrumentale, suppression du délai de réflexion (prévues dans le projet de loi de santé)…
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