Troubles psychotiques et cannabis : la shunk au banc des accusés, pas le haschich

Publié le 16/02/2015

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Une nouvelle étude vient de confirmer le lien entre consommation de cannabis et survenance d’affections pychiatriques. Ce travail réaffirme que le risque est lié à la fréquence de la consommation, mais souligne aussi que certaines variétés de cannabis sont plus dangereuses que d’autres. Les personnes consommant de la skunk, une variété de cannabis avec une forte capacité psychotrope, tous les jours sont cinq fois plus susceptibles de développer un trouble psychotique, selon cette étude publiée dans The Lancet. Cette probabilité tombe à trois fois plus en cas de consommation seulement le week-end et à deux fois plus pour une consommation réduite à moins d'une fois par semaine, estime cette recherche, réalisée dans le sud de Londres pendant six ans auprès de 410 patients atteints pour la première fois d'un trouble psychotique et de 370 personnes saines.


En revanche, l'étude n'a pas trouvé de lien entre la consommation de haschich et un risque accru de psychose. "Les résultats montrent que le risque de psychose chez les consommateurs de cannabis dépend de la fréquence d'utilisation et de la puissance du cannabis", a mis en avant le docteur Marta Di Forti, principal auteur de l'étude. Variété moins puissante de cannabis, le haschich contient moins de THC (tétrahydrocannabinol, la molécule à l'origine des effets psychotropes du cannabis) que la skunk. "Nos résultats montrent l'importance de sensibiliser le public au risque associé à l'utilisation de cannabis à forte puissance, en particulier à un moment où ces variétés sont de plus en plus disponibles", jugent les auteurs de l'étude.                   
 

Source : lequotidiendumedecin.fr