Un bénéfice sur le long terme

Publié le 20/10/2014
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Depuis 1996, le registre suédois du diabète (Swedish national diabetes register), auquel participe la totalité des centres hospitaliers du pays, collige les données d’environ 95 % des patients diabétiques de type 1, ce qui permet de réaliser de nombreuses analyses.

Celle présentée lors du congrès portait sur l’impact à long terme (6 ans) des pompes à insuline comparativement aux multi-injections sur le risque cardiovasculaire. Sur un total de 18 168 patient suivis entre 2005-2007 et 2012, 2 441 ont utilisé des pompes et 15 727 ont été traités par multi-injections.

Les caractéristiques des deux groupes de patients étaient quelque peu différentes. Les utilisateurs de pompes, sélectionnés car capables et désireux d’adopter cette modalité d’insulinothérapie, étaient plus jeunes (40 versus 42 ans), plus souvent des femmes (55 versus 44 %) et avaient moins souvent des antécédents cardiovasculaires (maladie coronaire, insuffisance cardiaque).

Au terme du suivi de 6,8 ans en moyenne, et après ajustement sur les variables confondantes, les auteurs de ce travail ont mis en évidence une réduction de la morbimortalité de 5 % (p = 0,02).

Il s’agit certes d’une étude observationnelle, ce qui peut en gêner l’interprétation. Mais comme l’a souligné la Dr Soffia Gudbjörnsdottir, ces résultats suggèrent un impact positif des pompes sur la morbimortalité cardiovasculaire. Des bénéfices à mettre plus globalement au crédit de tout un environnement (motivation des patients, écoles de diabète…).

Conférence de presse du congrès. D’après la communication du Dr Soffia Gudbjörnsdottir, Suède.

Dr I. H.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9358