SEP en Alsace

Un réseau ville hopital efficace mais menacé ?

Par
Publié le 16/06/2016
Article réservé aux abonnés

Depuis maintenant 7 ans, le réseau AlsacEP, qui réunit 2 900 des 3 500 malades recensés en Alsace et près de 1 000 professionnels de santé, dont principalement des médecins généralistes et des infirmières, participe aux « Journées mondiales de la sclérose en plaque ».

Il investit, pendant toute une journée, la plus grande place de Strasbourg, la place Kléber, avec des stands d’information, mais aussi des musiciens et de la gastronomie. Cette année, de plus, le réseau a installé sur la Place deux simulateurs développés par les laboratoires Merck, le premier permettant de visualiser la physiopathologie du cerveau et le second permettant aux bien portants de ressentir et percevoir ce que vivent les patients au quotidien. Plusieurs innovations développées par Merck ont aussi été présentées au public, comme les stylos injecteurs connectés, qui permettent d’informer le neurologue, en temps réel, des bonnes prises du traitement.

Victimes collatérales

Le Dr Christophe Zaenker, neurologue à Colmar et président du réseau AlsacEP, a par ailleurs présenté le fonctionnement de ce dernier, dont le « maillage territorial » est considéré comme exemplaire. Outre un bon accès à l’éducation thérapeutique (ETP), il facilite l’accès des patients à de nombreuses activités, notamment sportives et physiques. Le réseau redoute toutefois de « faire les frais » de la réforme des régions qui, il y a quelques mois, a fondu l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardennes dans une région unique : alors que les (anciennes) régions Alsace et Lorraine disposent chacune d’un réseau performant, il n’y en a aucun en Champagne-Ardennes, ce qui pousse la nouvelle structure régionale à diminuer son soutien, au grand dam des médecins et patients alsaciens et lorrains, qui se sentent « victimes collatérales » d’une réforme par ailleurs de plus en plus décriée.

Denis Durand de Bousingen

Source : Le Quotidien du médecin: 9505