Au fil d’une journée « classique » de travail, nous voyons avec l’interne un patient de 82 ans qui présente un déficit brachial unilatéral en rapport avec un probable AVC. Les premières manifestations cliniques ont débuté une semaine auparavant, et ce dernier nous explique que depuis cette période il ne peut plus utiliser sa main.
L’interne m’explique que dans de telles conditions il est important d’effectuer un bilan neurovasculaire en milieu hospitalier, et un rendez-vous avec un neurologue se révèle impératif.
Cependant, malgré les recommandations des sociétés savantes, il faut avoir en tête une autre donnée : le manque cruel de praticiens neurologues (délai de consultation de 6 à 12 mois), et le nombre de places très restreint en milieu hospitalier.
En conséquence en tenant compte de l’âge du patient, de l’ancienneté de son trouble, et de l’absence de FA, j’ai décidé de lui administrer de l’aspirine, et j’ai pris en rendez-vous pour avoir un TDM cérébral rapidement (7 jours sont nécessaires). Secondairement une consultation cardiologique et angiologique a été programmée.
Après cette consultation, j’ai pris le temps de discuter avec l’interne pour lui expliquer que sa démarche est tout à fait logique, mais la pratique ne nous permet plus d’appliquer les préceptes inculqués par nos Maîtres.
Actuellement par manque de confrères spécialistes, nous les généralistes, devons gérer des situations parfois délicates et complexes.
De ce fait, nous prenons des responsabilités énormes autrefois endossées par les confrères spécialistes.
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