L A secrétaire d'Etat à la Santé et aux Handicapés, qui inaugurait vendredi un foyer de traumatisés crâniens à Ribérac, en Dordogne, a tenu à souligner que « l'amélioration concrète de la prise en charge des personnes cérébro-lésées constitue une réelle priorité du gouvernement ». Afin de conforter le plan pluriannuel qui les concerne, quelque 50 millions de francs seront dégagés sur chacune des trois prochaines années (2001-2003).
Selon deux études épidémiologiques régionales concordantes, transposées au plan national, l'incidence annuelle des traumatismes crâniens est de 280 pour 100 000 habitants, soit environ 160 000 personnes. Parmi ces victimes, entre 3 000 et 5 000 ne pourront retrouver une vie normale, du fait d'un handicap cérébral résiduel important, sujets en état végétatif chronique ou persistant inclus.
Des dispositifs régionaux
La prise en charge médico-sociale et de réinsertion sociale et professionnelle des personnes atteintes d'un traumatisme crânien, rappelle Dominique Gillot, est mise en œuvre grâce à des dispositifs régionaux quinquennaux. Outre des Unités expérimentales d'évaluation, de réentraînement et d'orientation sociale et professionnelle (UEROS), l'accent est mis sur l'individualisation de structures d'accueil adaptées aux traumatisés crâniens pour lesquels le handicap résiduel moyen ou grave constitue un obstacle à la reprise d'une vie active ou professionnelle normale (CAT, foyers à double tarification, MAS, etc.).
« Il reste encore beaucoup à faire pour que ce handicap méconnu soit pris totalement en compte : renforcer l'insertion professionnelle, mieux articuler les établissements du champ sanitaire et le médico-social notamment. Cela suppose une mobilisation des personnels de santé. Cela suppose une maturation de la société tout entière, conclut la ministre : nous ne devons plus accepter la fatalité des accidents de voitures, où tant de jeunes vies basculent dans la souffrance et la révolte ! »
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