Une orientation selon les services

Après la mise en place du support ventilatoire, le nourrisson doit être surveillé pendant quatre à six heures en SAU puis orienté, en fonction de l’évolution, vers un service de pédiatrie avec soins intensifs s’il est stable sous haut débit, ou transféré en réanimation s’il nécessite une CPAP ou s’il est instable. « Le Groupe francophone de réanimation et d’urgences pédiatriques (GFRUP) a mené un grand nombre d’études cliniques pour définir cette stratégie », indique le Dr Milési, néanmoins le niveau de preuve à ce jour reste faible, il est important que la stratégie soit adaptée en fonction de l’organisation locale des services.

Les modalités du sevrage ne sont pas encore bien codifiées, mais il est réalisé dès que l’enfant s’améliore, en général après de trois à cinq jours.

L’évolution est globalement très favorable, le taux de létalité est de 0,08 %. Le piège principal est de méconnaître un diagnostic différentiel, comme une cardiopathie, ou une complication telle une hyponatrémie compliquant un syndrome inapproprié de sécrétion d’ADH.

En cas de répétition des épisodes, au-delà du troisième, un asthme du nourrisson est évoqué et l’enfant orienté vers un pneumopédiatre.

Exergue : Les équipes doivent orienter le choix du support respiratoire ainsi que les lieux d’hospitalisation en fonction de critères objectifs et de leur évolution

Entretien avec le Dr Christophe Milési, CHU de Montpellier

(1) HAS 2019. RPC : Prise en charge du premier épisode de bronchiolite aiguë chez le nourrisson de moins de 12 mois. Nov 2019 https://bit.ly/2IZpSwi

(2) Lavilledieu D et al. Implementation of an organizational infrastructure paediatric plan adapted to bronchiolitis epidemics. J Infect Public Health. 2020 Feb;13(2):167-72