Des évolutions au sein de notre société sont observées au fil des années. Ainsi, dans le domaine médical, des technologies permettent une prise en charge de certaines pathologies jusqu’alors mal connues ou difficilement améliorables. En parallèle, au XXe siècle, nos concitoyens avaient certains comportements qui choquent de nos jours, mais qui autrefois étaient tout à fait acceptés.
Prenons par exemple le film La jument Verte dont le scénario est basé sur un roman de Marcel Aymé. Sans aucune censure, à cette époque, on parlait d’inceste intrafamilial, inceste qui était peu condamné et faisait même sourire.
Tout aussi particulier est le comportement de certaines corporations et politiques qui du fait de leur position « dominante » se permettaient d’avoir des relations pédophiles. Souvent, les parents des enfants victimes ne portaient pas plainte pour éviter de faire des vagues ou souvent ne voulaient pas croire la réalité de tels comportements délictueux.
Bien entendu et heureusement de tels agissements ou représentations sont actuellement bannis et les auteurs de tels faits sont poursuivis.
Les années 70 et 80 (responsabilité des événements de mai 1968 ?) modifient ce comportement quelque peu fataliste, et les femmes montrent qu’elles ne sont plus des êtres de seconde catégorie. C’est ainsi que dans les années 80 une publicité pour des serpillières a été censurée car elle mettait en avant le caractère lascif des femmes qui obéissent aux hommes.
Dans le domaine de la santé, la contraception a également changé la donne et a permis aux femmes d’affirmer certaines de leurs convictions. En parallèle, des associations militantes pour les droits des femmes, et des structures venant en soutien aux femmes violentées ont été créées.
Dans le domaine du travail, des revendications pour une égalité des salaires avec les hommes sont régulièrement mises en avant et sont à l’origine de débats passionnels.
Une société féministe
Au XXIe siècle, certaines femmes vont bien plus loin dans la reconnaissance de leurs droits. C’est ainsi, qu’il devient indécent voire même condamnable de siffler une femme ou de la regarder de manière trop soutenue. Cependant, certaines artistes se sont élevées quelque peu vis-à-vis de telles prises de position.
Nous devons condamner la violence faite à l’égard des femmes, condamnation que les médias n’hésitent pas à mettre en avant. De plus, très régulièrement sur les plateaux de télévision, ce sujet alimente de nombreuses chroniques.
Néanmoins, très rarement (ou plutôt jamais) les journalistes évoquent la violence faite aux hommes. On en parle peu car les hommes sont souvent complexés de ce fait et n’ont pas le courage de le revendiquer cette situation qui les fait passer pour des mauviettes.
À côté de cela, j’ai été quelque peu choqué par certains comportements dans les médias qui avilissent les hommes. Ainsi, il y a quelques jours, à la fin de mon travail et pour faire le vide dans mon esprit, j’ai allumé la télévision et j’ai regardé quelques minutes le téléfilm « Capitaine Marleau ». Outre les propos grivois et parfois assez déplacés de l’héroïne, j’ai été surpris par son comportement vis-à-vis de ses subordonnés.
D’une manière désinvolte et quelque peu méprisante, elle leur demandait d’apporter un milkshake et des croissants. De plus, elle utilisait des surnoms parfois assez péjoratifs et pas très recherchés pour les appeler, ce qui est critiquable vis-à-vis de leur fonction.
Je pense qu’un tel comportement aurait été censuré si un homme en était responsable. Tout cela pour dire qu’une révolution est en marche, et les femmes ont visiblement pris le pouvoir. Un tel changement est-il ou non bénéfique, ou un retour de manivelle va-t-il de nouveau modifier la situation au sein de notre société ?
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans le « Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à jean.paillard@lequotidiendumedecin.fr.
Appendicite et antibiotiques
La « foire à la saucisse » vraiment ?
Revoir la durée des études de médecine
Réformer l’Internat et les hôpitaux