De multiples possibilités thérapeutiques en 1e ligne métastatique

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Publié le 21/11/2019

Plusieurs essais sont venus montrer que l'on peut encore sensiblement améliorer la survie des patients porteurs de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) localement avancé ou métastatique, sans altération génomique sensible aux traitements ciblés (EGFR, ALK , ROS1, BRAF).

Dans l'essai Keynote 001, les données de suivi à 5 ans du pembrolizumab en monothérapie ont confirmé le bénéfice en survie : 23% des patients non prétraités par chimiothérapie et 15% des patients prétraités étaient en vie à 5 ans (1). Et après les essais fructueux en monothérapie en 1e ligne , l'immunothérapie a fait ses preuves en association avec la chimiothérapie. "On s'est rapidement aperçu que l'on est plus efficace sur l'ensemble des patients, indépendamment du statut PDL1, avec l'association qu'avec la chimiothérapie seule ou l'immunothérapie seule. C'est en particulier le cas de l'association pembrolizumab plus chimiothérapie utilisable chez une majorité de patients" explique le Pr Hofman.

D'un autre côté, dans l'étude CheckMate 227, une association de deux immunothérapies de mécanismes d'action différents, le nivolumab, un anti-PD1, et l'ipilumab, un anti-CTLA4, a permis un gain d'efficacité comparativement à la chimiothérapie avec une amélioration non seulement de la survie sans progression, présentée lors de l'ASCO, mais aussi quel que soit le statut PDL1 de la survie globale (17,1 versus 14,9 mois chez les patients PDL1>1%; HR=0,79; p<0,007), présentée lors de l'ESMO (2).

Enfin, dans l'essai In Power 110 (3), l'atézolizumab s'est montré lui aussi plus efficace que la chimiothérapie, en améliorant la survie globale de 7,1 mois (20,2 versus 13,1 mois; p=0,0106) chez les patients IC3 ou TC3 (score immune cells ≥ 10% ou tumoral cells ≥ 50%).

"En absence d'études comparant ces trois stratégies, on devrait donc probablement à l'avenir avoir le choix entre plusieurs nouveaux traitements de première ligne, à savoir le pembrolizumab associé à la chimiothérapie, l'association nivolumab plus ipilumab, voire l'atélolizumab seul en monothérapie" résume P Hofman.

(1) EB Garon et al. ASCO 2019, abstract LBA9015
(2) S Peters et al. ESMO 2109, abstract LBA4_PR
(3) DR Spigel et al. ESMO 2019, abstract LBA78

Pascale Solere

Source : lequotidiendumedecin.fr