Le diagnostic
Il s'agit d'une anxiété chronique évoluant depuis au moins six mois dont la prévalence est comprise entre 2,1 % et 6 %. Le TAG se traduit par des soucis et des appréhensions touchant la plupart des situations de la vie quotidienne. Certaines tâches simples apparaissant insurmontables avec la crainte d’un accident ou de conséquences importante de certaines imperfections. L’anxiété est excessive, envahissante, difficilement contrôlable et durable dans le temps et dirigée sur au moins deux thèmes différents.
→ Cette anxiété donne lieu à un sentiment d'insécurité où le patient est dans l'attente d'une menace implicite. Il s’épuise à ruminer par anticipation les malheurs qui peuvent lui arriver.
Cette anxiété chronique, de fond, s'accompagne de nombreuses manifestations notamment :
- une tension motrice : sensation d’être survolté ou à bout, fatigue, tension musculaire. La tension musculaire elle-même peut-être à l’origine de douleurs, tressautements musculaires, battements des paupières, froncements des sourcils, crispation du visage…
- une hypervigilance : difficultés de concentration, troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, sommeil agité), irritabilité.
L'ensemble des symptômes conduit à un handicap significatif social, personnel et/ou une souffrance psychologique significative.
La prise en charge
Le traitement pharmacologique et les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont les deux approches les plus validées dans la prise en charge du trouble anxieux généralisé.
→ Les conseils hygiéno-diététiques : encourager une activité physique régulière. Dispenser des conseils diététiques : limiter les apports en caféine (café, thé, sodas...) et en alcool. Inciter à l’arrêt du tabac.
→ Les thérapies cognitivo-comportementales constituent, de plus en plus, un traitement de première intention du trouble anxieux généralisé. Elles peuvent également être proposées en association à un traitement médicamenteux. Elles associent des exercices de relaxation musculaire, des expositions répétées à des situations évitées et une thérapie cognitive visant à modifier les interprétations catastrophiques de la vie quotidienne.
→ Les traitements médicamenteux.
- Des études contrôlées ont montré l’efficacité à court terme et à long terme des antidépresseurs chez des patients répondant strictement aux critères diagnostiques de trouble anxieux généralisé. Lorsqu’un traitement pharmacologique est nécessaire, les antidépresseurs sont considérés comme les traitements de première intention par rapport aux benzodiazépines. En France, la paroxétine, l’escitalopram et la venlafaxine et la duloxetine ont l’AMM dans cette indication (cf. tableau 2).

- La buspirone a un effet anxiolytique démontré dans le trouble anxieux généralisé. En pratique cet effet concerne surtout les signes psychiques d’anxiété.
- Plus récemment, un antiépileptique, la prégabaline a obtenu une AMM dans le trouble anxieux généralisé. La posologie varie de 150 à 600 mg/jour, en 2 ou 3 prises. Le traitement par prégabaline peut être instauré à la dose de 150 mg/jour et peut être augmenté progressivement (150mg/semaine) jusqu'à 600mg en fonction de la réponse et de la tolérance du patient.
- Les benzodiazépines ou l’hydroxyzine ne doivent pas être prescrits dans le traitement de fond du trouble anxieux généralisé. En revanche, ils peuvent être utilisés pour des périodes courtes périodes lors des phases d’exacerbation anxieuse.
→ La psychothérapie analytique peut être indiquée après avis spécialisé, notamment en cas de trouble de la personnalité, et en fonction de la demande spécifique du patient.
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