« Bilan Sécu gratuit tous les cinq ans. Gérard, 52 ans, se présente très inquiet à la consultation. Il a lu les commentaires du médecin conseil dans le compte-rendu de ce bilan qui signale la présence d'une hypertension artérielle dont le diagnostic est à confirmer... »
L'intérêt d'un dépistage précoce
Une des difficultés rencontrées pour annoncer le diagnostic d’hypertension artérielle à un patient est la pauvreté de sa symptomatologie. Elle peut évoluer silencieuse durant de nombreuses années, favorisant la survenue d’une artériopathie diffuse affectant le cœur, les reins, les yeux les membres inférieurs. D’où l’intérêt, dans un souci de prévention, de la dépister tôt, avant même que les premières complications se manifestent. En l’absence de symptomatologie, c’est le dépistage systématique à chaque consultation ou dans le cadre d'un bilan systématique qui facilitera la mise en œuvre du suivi médical de cette hypertension.
Un diagnostic difficile à établir
Une seule mesure de la pression artérielle ne suffit pas à porter le diagnostic d’hypertension artérielle. Cette pression artérielle est très variable selon le temps (plus basse en été), le moment de la journée (elle baisse après les repas), les circonstances (elle augmente pendant ou juste après un effort physique ou lors d’une forte émotion comme en témoigne l’effet blouse blanche). Sans compter les hypertensions masquées et démasquées par l’auto-mesure tensionnelle en ambulatoire. Bref avant d’affirmer et annoncer un diagnostic d’hypertension artérielle, il faut répéter les mesures (au moins trois fois dans les mêmes circonstances selon les dernières recommandations) et, en cas de doute, proposer une auto-mesure ou un holter tensionnel, en particulier chez les sujets à risque.
Un suivi au long cours
Une fois le diagnostic établi avec certitude, il faut le délivrer avec tact au patient pour le préparer à une maladie qui implique des contraintes de suivi et de traitements au long cours (voir encadré). « L'annonce du diagnostic est vécu par de nombreux patients comme un nom de baptême, marquant un avant et un après la maladie » explique le Dr Isabelle Moley-Massol, auteure de plusieurs publications sur la relation médecin-malade*. La manière dont le diagnostic est accepté par le patient va déterminer la qualité de l'adhésion au traitement et au suivi thérapeutique. Avec l'accord du patient, l'entourage familial peut être aussi sollicité car il peut constituer un précieux allié dans le temps.
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