L'état de santé du patient, puis son âge, puis son sexe, sont les plus corrélés à la survie post-fracture de l’extrémité supérieure du fémur.
La DREES a mené plusieurs études observationnelles à partir des données de 95 000 patients hospitalisés en 2008-2009 pour FESF, assurés au régime général de l’Assurance Maladie (soit 71,4 % des séjours) (1). Le suivi, étudiant la mortalité, était de 12 mois, durant lesquels 1 femme sur 5 et 1 homme sur 3 sont morts.
→ Toutes choses égales par ailleurs, l’état de santé du patient au moment de sa fracture est primordial. Les chercheurs ont utilisé le score de Charlson, qui attribue par exemple 1 point en cas d’antécédent d’insuffisance cardiaque ou de démence, 2 en cas d’hémiplégie ou 6 en cas de cancer métastatique.
La mortalité à 1 an augmente logiquement avec le score : 18,1 % pour les patients sans comorbidité ; 26,4 % pour un score à 1 ; 34,9 % à 2-3, de 48,4 % à 4- 5 et > 70 % à partir de 6. Finalement, la mortalité des FESF révèle la fragilité préexistante (60 % des patients pris en charge sont dénutris).
→ Le 2e facteur déterminant est l’âge : comparés aux 80-89 ans, les patients plus âgés ont un risque relatif de 1,85. À l’inverse, les 65-79 ans ont un risque presque 2 fois moindre.
→ Le 3e facteur est le sexe : les hommes ont un risque doublé de mourir dans l’année : 6,8 % pendant l’hospitalisation (vs 3.4 % des femmes) ; 10 % à 1 mois (vs 5.3 %) ; 25,4 % à 6 mois(vs 15,3 %).
→ Le type de fracture et son traitement influent plus modérément. La mortalité à 1 an des fractures trochantériennes et cervicales (60 % des FESF) est similaire (24,2 % contre 23,2 %).
Les patients non-opérés (5-6 % des FESF) sont ceux qui décèdent le plus (15 % pendant l’hospitalisation, dont la moitié avant J4), probablement parce qu’ils sont en réalité « non-opérables ». À l’inverse, les patients traités par prothèse totale de hanche (PTH) ont un risque de décès diminué de 20 % (16.1 % à 1 an).
Cela peut sembler peu intuitif, étant donné qu’il s’agit d’une intervention plus lourde et plus « sanglante » qu’une prothèse cervico-céphalique et a fortiori qu’une ostéosynthèse. Cela s'explique car la HAS réserve la PTH aux patients de moins de 86 ans les plus mobiles.
→ Le suivi de la DREES est seulement de 12 mois, mais une méta-analyse de 2010 mettait en évidence que la surmortalité après FESF est avant tout précoce. Les causes de décès avant J30 sont : pneumopathie (37 %), coronaropathie (31 %) et sepsis (14 %). Entre 0 et 3 mois, concernant la mortalité, RR=5,75 pour les femmes et 7,95 pour les hommes. Sur la première année, RR = 2,87 pour les femmes et 3,70 pour les hommes.
→ En conclusion, réduire la mortalité des FESF implique d’agir sur les facteurs favorisant sa survenue : traitement de l’ostéoporose (la mortalité est doublée en cas d’ostéoporose) et prévention des chutes. C’est une démarche gériatrique globale qui concerne tous les médecins généralistes.
La DREES a mené plusieurs études observationnelles à partir des données de 95 000 patients hospitalisés en 2008-2009 pour FESF, assurés au régime général de l’Assurance Maladie (soit 71,4 % des séjours) (1). Le suivi, étudiant la mortalité, était de 12 mois, durant lesquels 1 femme sur 5 et 1 homme sur 3 sont morts.
→ Toutes choses égales par ailleurs, l’état de santé du patient au moment de sa fracture est primordial. Les chercheurs ont utilisé le score de Charlson, qui attribue par exemple 1 point en cas d’antécédent d’insuffisance cardiaque ou de démence, 2 en cas d’hémiplégie ou 6 en cas de cancer métastatique.
La mortalité à 1 an augmente logiquement avec le score : 18,1 % pour les patients sans comorbidité ; 26,4 % pour un score à 1 ; 34,9 % à 2-3, de 48,4 % à 4- 5 et > 70 % à partir de 6. Finalement, la mortalité des FESF révèle la fragilité préexistante (60 % des patients pris en charge sont dénutris).
→ Le 2e facteur déterminant est l’âge : comparés aux 80-89 ans, les patients plus âgés ont un risque relatif de 1,85. À l’inverse, les 65-79 ans ont un risque presque 2 fois moindre.
→ Le 3e facteur est le sexe : les hommes ont un risque doublé de mourir dans l’année : 6,8 % pendant l’hospitalisation (vs 3.4 % des femmes) ; 10 % à 1 mois (vs 5.3 %) ; 25,4 % à 6 mois(vs 15,3 %).
→ Le type de fracture et son traitement influent plus modérément. La mortalité à 1 an des fractures trochantériennes et cervicales (60 % des FESF) est similaire (24,2 % contre 23,2 %).
Les patients non-opérés (5-6 % des FESF) sont ceux qui décèdent le plus (15 % pendant l’hospitalisation, dont la moitié avant J4), probablement parce qu’ils sont en réalité « non-opérables ». À l’inverse, les patients traités par prothèse totale de hanche (PTH) ont un risque de décès diminué de 20 % (16.1 % à 1 an).
Cela peut sembler peu intuitif, étant donné qu’il s’agit d’une intervention plus lourde et plus « sanglante » qu’une prothèse cervico-céphalique et a fortiori qu’une ostéosynthèse. Cela s'explique car la HAS réserve la PTH aux patients de moins de 86 ans les plus mobiles.
→ Le suivi de la DREES est seulement de 12 mois, mais une méta-analyse de 2010 mettait en évidence que la surmortalité après FESF est avant tout précoce. Les causes de décès avant J30 sont : pneumopathie (37 %), coronaropathie (31 %) et sepsis (14 %). Entre 0 et 3 mois, concernant la mortalité, RR=5,75 pour les femmes et 7,95 pour les hommes. Sur la première année, RR = 2,87 pour les femmes et 3,70 pour les hommes.
→ En conclusion, réduire la mortalité des FESF implique d’agir sur les facteurs favorisant sa survenue : traitement de l’ostéoporose (la mortalité est doublée en cas d’ostéoporose) et prévention des chutes. C’est une démarche gériatrique globale qui concerne tous les médecins généralistes.
1- Oberlin P, Mouquet MC. Quel risque de décès un an après une fracture du col du fémur ? Études et Résultats, n°948, Drees, Janvier 2016.
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