Vérité d’un côté de l’Atlantique ne l’est pas forcément de l’autre... Après s’être singularisés sur des recos plutôt larges sur les statines, les cardiologues américains se distinguent cette fois en sens inverse sur l’HTA. Les nouvelles recommandations 2014 made in USA sur l’HTA, ont en effet été présentées lors de l’ACC après avoir été passées au crible des revues systématiques de la littérature. Et elles ont rehaussé les objectifs tensionnels en fonction de l’âge.
Chez les plus de 60 ans, il faut traiter quand la PAS est supérieure à 150mmHg ou quand la PAD est supérieure à 90mmHg avec comme objectif une PAS inférieure à 150 mmHg et une PAD inférieure à 90 mmHg. En d’autres termes, dès 60 ans, il n’y a pas lieu d’initier un traitement anti-hypertenseur chez des patients ayant une TA inférieure à 150/90 mmHg. Chez les moins de 60 ans, il faut traiter quand la TA est inférieure à 90mmHg avec pour objectif une PAD inférieure à 90mmHg. Ou quand la PAS est supérieure à 140mmHg avec un objectif de PAS inférieure à 140mmHg. D’autres recommandations ciblent des populations particulières : diabétiques, insuffisants rénaux, population noire, et les objectifs tensionnels pour ces populations ainsi que les stratégies thérapeutiques à utiliser pour obtenir ces objectifs.
En France, les règles de 2013 fixent le même cadre pour tous : 140/90mmHg (sauf comorbidités et grand âge).
D’après une étude publiée en ligne dans le JAMA (mars 2014, vol 311, N°12), ces nouvelles recommandations américaines vont faire baisser la proportion d’Américains de 18 à 59 ans éligibles à un traitement antihypertenseurs de 20,3% à 19,2%. Pour les plus de 60 ans, ce taux passerait de 68,9% à 61,2%. Selon le Dr Nicolas Postel Vinay (Unité d’HTA, Hôpital Georges Pompidou, Paris), « les recommandations françaises vont plutôt dans le sens de l’ESH de 2013, que dans celui de ces nouvelles recos américaines et ne sont pas près d’évoluer dans cette direction».
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