Allergies respiratoires

Un handicap parfois important

Publié le 29/04/2011
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Larmoiement, éternuements, congestion nasale, toux …Avec le printemps, les pollinoses font leur retour. Pour certains patients, ces allergies respiratoires altèrent considérablement la qualité de vie. L'identification des allergènes et la réduction à leur exposition sont des préalables aux traitements de la rhinite allergique.

« Adeline S., 25 ans, souffre d'une pollinose tous les printemps. Et chaque année elle est de plus en plus invalidée au point qu'elle présente aujourd'hui des symptômes asthmatiques… »

Une altération de la qualité de vie

Certes, le pronostic vital n'est pas en jeu avec la rhinite allergique. Mais cette pathologie peut constituer un véritable handicap social du fait de l'écoulement nasal, du larmoiement, de la voix nasillarde, des éternuements à répétition… Plusieurs études ont du reste montré que la qualité de vie des personnes souffrant de rhinite allergique était presque aussi altérée que celle des sujets asthmatiques, les liens entre rhinite allergique et asthme étant suffisamment nombreux pour devoir rechercher systématiquement un asthme devant toute rhinite allergique (étude « one airway, one disease »). Aussi est-il important en consultation de prendre la mesure de ce handicap et de le reconnaître auprès du patient.

Des allergènes à identifier

Si le diagnostic de rhinite allergique est assez facile à établir cliniquement, il est plus difficile d'identifier les allergènes. Les tests cutanés d'allergie constituent l'élément de base d'un bilan allergologique quand il s'avère nécessaire pour la mise en place de mesures d'éviction adaptées. Mais en pratique, il est utile dans un premier temps de demander au patient d'énumérer les sources éventuelles d'allergènes dans son environnement pour identifier un allergène qu'il aura lui-même repéré : les pollens de cyprès du cimetière d'à côté, les acariens du vieux tapis qui est à changer, l'humidité chronique dans la maison qui favorise la présence de moisissures

 

La réduction des allergènes en priorité

Une fois les allergènes suspectés ou identifiés, la réduction de l'exposition aux allergènes est un préalable à tout traitement ou procédures de désensibilisation. Mais si ces mesures ne sont pas suffisantes pour traiter les symptômes de la rhinite allergique, il faut expliquer au patient que les divers traitements médicamenteux prescrits (antihistaminiques, médicaments par voie nasale, corticothérapie courte…) peuvent atténuer les symptômes mais ne guérissent pas la maladie allergique. Enfin, on peut proposer une consultation chez l’allergologue pour une éventuelle désensibilisation. Si le traitement médicamenteux ou de désensibilisation est insuffisant, un traitement chirurgical est indiqué sur les fosses nasales (polyposes) ou pour drainer des sinus infectés.

Source : Recommandations pour la prise en charge des rhinites chroniques, société française d'otorhinolaryngologie et chirurgie de la face et du cou, juin 2005
Dr Jean-Pierre Rageau

Source : Le Généraliste: 2562