Le nouvel Hôpital européen a été inauguré ce jeudi 20 février à Marseille. Né de la fusion de deux établissements privés, il doit permettre de rééquilibrer l’offre de santé entre les quartiers riches et pauvres de la ville.
Malgré un contexte politique tendu dans la cité phocéenne sur fond d’élections municipales, toutes les collectivités territoriales et élus du secteur ont tenu à assister à l’inauguration de cet établissement construit sur le périmètre d’Euroméditerranée, dans le 3e arrondissement de Marseille.
D’une superficie totale de 60 000 m2, sur 5 étages, ce bâtiment moderne a ouvert ses portes le 19 août 2013, pour une capacité totale de 588 lits et compte aujourd’hui 1 000 salariés.
L’Hôpital européen est né d’un projet initié en 2004 avec un rapprochement de deux établissements de santé privés à but non lucratifs, la Fondation Ambroise-Paré et l’hôpital Paul-Desbief. Il en garde les valeurs avec sa devise « l’humain au cœur de nos soins ».
« Cette inauguration vient clôturer cette phase d’ouverture, explique son directeur Jean-Luc Dalmas. Nous avons fermé les deux établissements, ce qui n’était pas une mince affaire, récupéré l’ensemble du personnel et un peu embauché. Aujourd’hui, cet hôpital fonctionne et répond à un besoin. Nous avons réalisé au mois de janvier plus d’activité sur le site que sur les deux établissements auparavant. »
Objectif : réduire les inégalités de santé
Cet hôpital implanté dans l’un des quartiers les plus pauvres de Marseille, tente de réduire le déséquilibre nord-sud de cette ville. En effet, l’offre médicale est très concentrée dans les quartiers riches, avec 75 % des lits pour 46 % de la population. Paul Castel, directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) Paca évoque « un profond remaniement de l’offre de soins à Marseille afin de réduire les inégalités de soins et de moderniser les équipements ». L’offre de soins « n’a pas diminué mais a été rendue plus efficace ».
Avec plus de 1 000 consultations depuis son ouverture, l’Hôpital européen remplit déjà son rôle. « Il est encore un peu tôt pour analyser le recrutement géographique de notre population, mais l’établissement est au bon endroit, il y a une vraie demande de santé dans le secteur, poursuit Paul Castel. Il faut maintenant réfléchir en terme d’offres de soins avec beaucoup de pathologies à prendre en charge dans cette population. »
Deux grandes réflexions sont menées actuellement, l’une sur les urgences, l’autre sur le développement de la cardiologie et la cancérologie.
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