L’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) s’inquiète des « propositionstroublantes et insuffisantes »émises par le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) afin d’améliorer l’accès aux soins des Français.
Contre toute attente, le CNOM a suggéré qu’à l’issue du post-internat, un médecin désireux d’exercer (en libéral, salarié ou hospitalier) soit tenu de le faire pendant cinq ans dans la région de délivrance de son diplôme. Une idée rejetée par l’INPH, qui n’apprécie guère que « les règles [ne] changent en fin de partie [que] pour les internes et chefs de cliniques ».
Les recommandations de l’Ordre pour limiter les dépassements d’honoraires (contraindre les praticiens de secteurs II à pratiquer 30 % de leurs actes en tarifs opposables et à plafonner les dépassements à trois ou quatre fois le montant de la valeur de l’acte) alarment aussi l’INPH, qui craint « des dommages collatéraux en cascade, notamment vers l’hôpital public ».
Après avoir rappelé « son exigence d’être associé lors des négociations qui s’ouvriront concernant l’ensemble de ces questions », le syndicat lance un appel du pied à la ministre de la Santé : « Il ne manque plus que la date du rendez-vous avec Mme Touraine », conclut-il.
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