Le nombre et la répartition des IRM sur le sol français ne permettent pas une prise en charge optimale des cancers : c’est ce qu’affirment fabricants et radiologues, après avoir commandé une étude sur le suivi à cinq ans des cancers les plus fréquents (poumon, côlon/rectum, sein et prostate).
La société française de radiologie a évalué le rythme souhaité d’examens pour poser le diagnostic, faire le bilan d’extension et le bilan préthérapeutique. Le parc IRM français, conclut l’étude*, n’est pas assez développé. Et ce, pour toutes les étapes de la maladie.
650 machines, 7 000 à 8 000 examens chacune
La France compte 650 machines. Chacune d’entre elles peut réaliser entre 7 000 et 8 000 examens par an. D’année en année, les indications s’étendent, et l’IRM devient un examen clé dans nombre de secteurs. Pour le cancer du sein, la spectroscopie par résonance magnétique permet d’évaluer rapidement si la chimiothérapie néoadjuvante est utile ou non ; l’IRM de perfusion permet d’évaluer la néoangiogenèse ; l’IRM de diffusion révèle l’agressivité de la tumeur.
Impossible de respecter les recommandations du plan cancer, et de suivre en même temps les plans Alzheimer, AVC et Parkinson, concluent les professionnels regroupés au sein de « ISA santé avenir ».
Ce groupe de pression dénonce des inégalités territoriales d’accès aux soins et des pratiques « inadaptées et coûteuses faute de matériel disponible ». Les délais d’attente restent dans le rouge : il faut 30,5 jours en moyenne pour obtenir une IRM lombaire en urgence, par exemple. Les professionnels de l’imagerie préconisent de doubler la taille du parc, pour atteindre 1 250 machines en France.
* Une étude menée par des professionnels de Gustave Roussy en lien avec la société française de radiologie.
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