Le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, avait déjà tenté la semaine dernière de stopper la contestation en promettant 45 postes de soignants (non médicaux) supplémentaires (à répartir parmi les 25 services).

En début de mois, la direction du CHU a également détaillé à la commission médicale d'établissement le volet urgences de son plan d'action pour la « Nouvelle AP-HP ». Objectif : « actualiser les ratios en personnel médical et non médical en fonction de l’activité, diminuer les temps d’obtention des examens (scanners, biologie) et renforcer la gestion des lits pour déverrouiller l’aval des urgences ». 

L'AP-HP (39 hôpitaux) emploie 100 000 salariés, dont 12 500 médecins. Selon les chiffres du CHU, la médiane du temps de passage aux urgences adultes pour les patients non-admis est de 3 h 15 en 2018. Il faut dire que les services enregistrent une augmentation « régulière » de 3 % de l'activité par an en moyenne. 

L'enjeu du plan urgences est de limiter l'activité d'un point d'ici à 2023 par une série de mesures de régulation en amont (développement d'une offre de soins non programmés en ville, protocole de réorientation, hospitalisation directe) de la prise en charge.