« Consternation », « inégalité et inquiétude ». Tels sont les mots du Syndicat des néphrologues libéraux (SNL) pour décrire la baisse des tarifs 2017 des forfaits dialyse en établissement privé, publiés il y a quelques jours au Journal officiel.
Ces forfaits, calcule le syndicat, sont en baisse de 4,7 % par rapport à 2016 et de 12 % par rapport à 2014. Au-delà de ce coup de rabot, le SNL regrette que les tarifs de l'hôpital public « restent plus élevés ». Il déplore « l'enterrement officiel de la convergence tarifaire alors que les missions et contraintes de prise en charge du parcours de l'insuffisance rénale chronique sont les mêmes dans les deux secteurs ».
Le SNL s'alarme également de la quasi-équivalence tarifaire des forfaits « dialyse en centre » et « dialyse en unité de dialyse médicalisée » – 40 centimes d'écart – alors que les conditions de travail et de charge en soins du patient ne sont pas les mêmes dans les deux structures.
Coup de massue
« Les règles volent en éclat (...) à cause d'une politique comptable aveugle qui ne touche que les établissements privés », se désole le syndicat, qui craint un appauvrissement de la qualité, de l'innovation et du développement de la recherche dans ces établissements privés.
Seuls les forfaits techniques de dialyse « hors centre » ne baissent pas, note le SNL, qui appelle « à développer en propre ces méthodes de traitement ». Il appelle de ses vœux une refonte du financement de la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique.
Cette baisse des tarifs est également sévèrement critiquée par la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), qui dénonce « un coup de massue sans précédent sur l'hémodialyse en centre ». Face à cette baisse de 15 % en cinq ans, la FHP-Dialyse s'interroge sur la capacité des établissements de dialyse privés à « continuer de financer les soins de support comme les assistantes sociales, les psychologues ou l'éducation thérapeutique ».
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