IL A BEAU assurer qu’il travaillera « dans la continuité » de son prédécesseur, le Dr Roger Rua, nouveau président du Syndicat des médecins libéraux (SML), imprime déjà sa marque, influencée par sa spécialité - il est médecin du sport et a fait partie du staff médical de l’équipe de France de basket-ball.
Sur la prévention, « cause prioritaire » de sa mandature, l’ex secrétaire général du SML insiste sur la nécessité de « changements de comportements individuels au bénéfice de la collectivité », une dynamique que la convention doit soutenir. « Fumez moins, boire moins, manger mieux, c’est aussi, à terme, coûter moins à la Sécu et reporter plus de moyens sur les maladies graves ou rares, estime le médecin. Et dans les EHPAD, faire marcher les patients 30 minutes par jour réduit de 15 % leur consommation d’antalgiques et d’anti-inflammatoires ». Le Dr Rua appelle de ses vœux un pilotage national de la prévention. Mais aussi de la pédagogie et de l’éducation en santé : « Il y a 6 000 patients qui engorgent chaque jour les urgences pour une entorse de cheville et demandent une radio, une "écho" voire une IRM ! Inadmissible quand on sait qu’il n’y a nul besoin de traitement dans la minute, mais sous 48 heures ».
Sur la médecine de proximité, le Dr Rua souligne la nécessité d’un parcours de soins à entrées multiples. Il cite l’utilisation des nouvelles technologies comme moyen de lutte contre la désertification médicale. Les maisons de santé pluridisciplinaires ne sont pas tout, rappelle-t-il. « À trop concentrer les médecins au même endroit, on recrée des déserts autour ».
La permanence des soinssera un autre axe prioritaire. Le « service pré-porte, filtre à l’entrée des hôpitaux locaux » est mis en avant, tout comme SOS médecins, que le Dr Rua « soutient ».
Le SML réunira une assemblée générale extraordinaire « début 2013 », précise son nouveau patron. Au programme : l’avenant 8, publié vendredi au « Journal officiel », mais qui reste controversé.
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