APRÈS QUE l’assurance-maladie a mis l’accent la semaine dernière sur le volume (en hausse) des dépassements d’honoraires (« le Quotidien » des 19 et 20 mai), les médecins continuent de riposter. Le Syndicat national des pédiatres français (SNPF) met ainsi les points sur les « i » dans un communiqué : « Le taux de dépassement pratiqué par les pédiatres exerçant en toute légalité dans le secteur à honoraires libres, évalué à 64 % par la Caisse nationale d’assurance-maladie, n’est pas un "dépassement", mais un véritable complément d’honoraires. Il est la conséquence d’une mesure discriminatoire de la base de remboursement de la consultation fixée à 28 euros pour les enfants âgés de moins de 2 ans et, pour les plus de 2 ans, de 23 euros, tarif inchangé depuis 1995, alors qu’elle est respectivement de 31 euros et 28 euros pour les patients consultant un pédiatre exerçant dans le secteur à honoraires opposables. » Le SNPH rappelle qu’il dénonce cet état de fait « depuis 2003 » et attend qu’il soit corrigé « dans la prochaine convention, avec les revalorisations tarifaires attendues ».
Exactement sur la même longueur d’ondes, l’AOC/CSMF explique : « C’est bien parce que l’assurance-maladie a fait le choix, il y a trente ans, de ne pas augmenter les honoraires et de laisser ceux-ci dériver en créant le secteur II (...) que nous arrivons à cette situation totalement incontournable aujourd’hui. Les actes ne sont absolument pas rémunérés à leur juste valeur. » Pour le syndicat du Dr Jacques Caton, « il est totalement illusoire de penser qu’un retour en arrière est possible car aucun praticien de ces secteurs d’exercice ne pourra continuer à travailler s’il ne bénéficie pas de ces suppléments d’honoraires ». D’où l’urgence à « trouver une solution ». À ce sujet, l’AOC-CSMF constate avec « regret » que si l’accord sur le secteur optionnel signé en en octobre 2009 n’a pas été appliqué, « c’est bien par la seule volonté du ministre de la Santé Roselyne Bachelot qui porte une responsabilité totale dans l’état actuel de la situation financière des patients ».
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