JEUDI PROCHAIN, date officielle d’ouverture des négociations conventionnelles, le syndicat MG-France appelle à une journée de fermeture des cabinets. « Cela fait 30 ans qu’on attend la revalorisation de la médecine générale, commente à ce sujet le Dr Claude Leicher, président du syndicat. Le 7 avril, nous commençons notre déclaration d’absence. »
Si pour MG-France, la médecine générale est en danger de « disparition définitive », Claude Leicher n’en fixe pas moins, sans trop y croire, les priorités de son organisation pour ces négociations conventionnelles qui s’annoncent serrées. Prenant soin de rappeler que Frédéric van Roekeghem, patron de l’Assurance-maladie, indiquait récemment ne pas avoir de marges de manœuvre financières.
Première priorité, le sauvetage de l’allocation supplémentaire vieillesse (ASV). Pour Claude Leicher, « l’ASV est un droit acquis en contrepartie du respect des tarifs opposables du secteur I ». Le patron de MG-France définit sa position par une formule ramassée : « Plus d’ASV, plus de secteur I. » Dès janvier 2013, les caisses de l’ASV seront vides. Pour MG-France, la solution sera fatalement douloureuse. Le syndicat propose de baisser le montant des pensions servies par l’ASV de 15 à 20 %, tout en augmentant les cotisations de 100 euros par mois et par médecin. Mais cette éventualité peu réjouissante n’est tenable, selon Claude Leicher, que si l’assurance-maladie respecte le contrat initial qui prévoit que lorsqu’un médecin cotise 100 euros pour l’ASV, celle-ci mette 200 euros au pot. Pas sûr, par ces temps de disette, que Frédéric van Roekeghem soit prêt à débourser autant d’argent supplémentaire.
L’autre priorité de MG pour ces négociations conventionnelles, c’est « un investissement massif sur la médecine générale de premier recours ». Dans cet esprit, Claude Leicher remet sur le tapis l’idée du forfait médecin traitant, qu’il évalue à peu près au niveau du forfait ALD, soit 40 euros par an et par patient. Mais pour MG-France, la valeur de ce forfait pourrait être modulée en fonction d’objectifs de santé publique. Le syndicat suggère, à l’instar de ce qui se fait pour le médicament avec la notion de SMR (service médical rendu), de créer pour les médecins traitants la notion de SRP, pour « service rendu à la population ».
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