Alors que l’obligation vaccinale doit entrer en vigueur à partir du 15 septembre pour les personnels soignants, une soixantaine d’entre eux se sont rassemblés ce jeudi 9 septembre à Lyon à l’appel de Sud-Santé-sociaux, FO et du collectif hospitalier résistant 69. Ils ont défilé de l’hôpital Édouard-Herriot jusqu’à la direction des Hospices civils de Lyon (HCL) pour protester contre l’obligation vaccinale et contre le pass sanitaire à l’hôpital.
Quatre personnels soignants et deux délégués syndicaux ont été reçus par des directeurs des HCL qui avaient délégation du directeur général. « Nous avons pu présenter nos six revendications, explique Chaïba Khaif-Janssen, infirmière et secrétaire de la section Sud de l’hôpital Édouard-Herriot. A savoir le retrait de l’obligation vaccinale, le maintien de tous les collègues sur leurs postes de travail, notre refus des suspensions, notre demande d’une liberté de choix des vaccins, le retrait du pass sanitaire et notre refus de trier les patients », énumère-t-elle.
Blocs fermés faute de personnel
Concernant l’obligation vaccinale « la direction nous a expliqué que c’était une loi, rapporte Chaïba Khaif-Janssen. Nous lui avons rappelé qu’il y avait des lois qu’on avait fait abroger et que les lois sont faites par des politiciens, qui sont dans la théorie. Dans la pratique, il y a un gros problème de fuite du personnel. La plupart des blocs qui sont fermés le sont faute de personnel et les services qui ont été fusionnés en été ne peuvent pas défusionner. La direction était très à l’écoute, mais pour eux, ce n’est pas forcément l’obligation vaccinale qui est le problème : ils avaient déjà des soucis de recrutement en amont ». Rappelons que les HCL avaient lancé une grande campagne de recrutement cet été, avec une centaine de postes à la clé.
Une seule revendication satisfaite
Les syndicats ont également pointé un débat pratique : les personnes récalcitrantes à la vaccination risquent de ne même pas pouvoir poser leurs RTT et leurs congés annuels. Ils ont donc demandé que ce soit possible. « La direction doit nous faire un retour sur ce point », indique Chaïba Khaif-Janssen.
« De notre côté, nous avons proposé que les personnes non vaccinées fassent des tests PCR, ajoute la syndicaliste. Nous avons aussi proposé que l’obligation vaccinale soit repoussée au 15 octobre. Nous avons obtenu la liberté du choix du vaccin pour les soignants qui ne veulent pas de vaccin à ARN messager. Ainsi, ils pourront aller dans n’importe quelle officine pour se faire vacciner avec le vaccin de leur choix. C’est la seule avancée que nous ayons eue. »
Les syndicats pourront également accompagner les personnels lors de leur entretien s’ils sont suspendus.
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