Les affiches fleurissent dans les transports en commun, les commerces, les journaux et même sur Internet. Depuis le 2 novembre, l’Assurance-maladie a lancé une vaste campagne d’information pour mieux faire connaître son annuaire santé accessible en ligne, depuis le site annuairesante.ameli.fr, et à partir de son appli mobile ameli (disponible sur Android et iOS).
La Sécu y vante les mérites de ce service destiné au grand public, et qui permet de trouver en quelques clics un professionnel de santé en fonction des critères de son choix : spécialité, localisation, horaires, actes pratiques, tarifs (avec les éventuels dépassements d’honoraires)…
L’une de ces affiches, « Qui connaît un médecin qui reçoit après 19h ? », a fait tiquer certains professionnels qui ont mal pris cette allusion à leurs horaires de consultation. « Ça sous-entend que les pros font de petites journées ? », s’interroge, agacée, cette internaute sur la page Facebook de l’UFML (Union française pour une médecine libre).
Des médecins trop susceptibles ?
« M’enfin c’est quoi encore ce dénigrement ? C’est plutôt : qui connaît un médecin fermé avant 19h », s’irrite un psychiatre, @Docgoldfil, sur Twitter. L’initiative a fait grincer des dents du côté des syndicats Le Bloc et la FMF, ainsi que l’UFML, qui ont réagi sur les réseaux sociaux. « À un moment, faut arrêter les conneries, s’insurge le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML. Rappelez-nous les horaires des CPAM... »
La palme revient au Dr Xavier Gouyou-Beauchamps (secrétaire général de l’UCDF). Très sarcastique, le chirurgien a parodié l’affiche de la CPAM. « Incroyable ! Des caisses d’assurance-maladie ouvertes en nocturne après 16h30 », ironise le syndicaliste sur Twitter.
Incroyable! Des caisses d'assurance-maladie ouvertes en nocturne après 16h30 #NousAussiOnPeutFaireDesAffichesDébiles pic.twitter.com/DqANj58NcM
— Gouyou Beauchamps X (@xgb_ucdf) November 21, 2015
Trop susceptibles, les médecins ? Ont-ils prêté de mauvaises intentions à la CPAM en attribuant à sa campagne un double sens ? Leur réaction montre en tout cas qu’ils sont à cran, alors que la loi de santé devrait être adoptée la semaine prochaine, contre l’avis d’une grande partie du corps médical.
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