La CFDT entre officiellement ce lundi en négociation avec l’Assistance publique – Hôpitaux de paris (AP-HP) sur l’organisation du temps de travail et des 35 heures. Quelque 75 000 personnels non médicaux salariés des 38 établissements sont concernés par cette réforme portée dans la douleur par le directeur Martin Hirsch depuis six mois.
Alors qu’au début de l’été l’ensemble des syndicats de personnels rejetaient en masse le projet présenté par la direction, des fissures se sont creusées, laissant penser que Martin Hirsch regagne (un peu) la confiance de ses personnels. Dans la rue, la contestation s’essouffle. Selon les chiffres de la direction, le taux de mobilisation est passé de 34 % en mai à 4,4 % jeudi dernier, où quelques centaines de personnels des hôpitaux parisiens ont foulé les pavés, dans le cadre d’une manifestation nationale de la fonction publique hospitalière contre l’austérité budgétaire et le projet de loi de santé.
Alors que six syndicats (CFTC, CFE-CGC, FO, CGT, SUD et UNSA) se sont retirés des instances centrales en début de semaine dernière, la CFDT (troisième syndicat avec 15 % des voix) et la direction se sont accordés sur une base de négociation en six points : maintien du schéma horaire en 7 h 36 et des 18 jours de RTT, intégration du temps de repas, prise en compte des heures supplémentaires, rythme en 7 h 30 sur la base du volontariat, élargissement de l’éventail des schémas horaires et généralisation de la grande équipe dans un délai « raisonnable » (deux tranches horaires au lieu de trois).
Apaisement
Les organisations qui souhaitent rejoindre la table de Martin Hirsch devront accepter cette base de discussion. Vendredi soir, seule la CFE-CGC semblait envisager cette option.
La CGT, FO, SUD (69 % en tout) et dans une moindre mesure l’UNSA, restent farouchement opposés à la réforme Hirsch. Ils réclament à Matignon et à l’Élysée la nomination d’un médiateur de la République pour sortir du conflit.
Martin Hirsch n’a pas besoin d’une majorité syndicale pour appliquer sa réforme. Néanmoins, la portée politique d’un passage en force à l’AP-HP, premier CHU de France, serait désastreuse. Le directeur préfère adopter la politique de la main tendue et rappeler sa volonté d’aboutir à une « réforme équilibrée ». « Pour atteindre cet équilibre, il vaut mieux avoir le[s] représentants [des personnels] autour de la table », confirme la direction de l’AP-HP au « Quotidien ».
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