Aïe. Ce mercredi, l’agence nationale d’appui à la performance (ANAP) a fait les frais de la plume caustique du « Canard enchaîné ». Dans un article intitulé « Consultations à prix d’or », l’hebdomadaire satirique égratigne allègrement l’agence, créée en 2009 par la loi Bachelot afin d’améliorer la performance des hôpitaux (via audits, stages et formations en gestion et en management).
L’ire du palmipède porte sur l’argent que l’ANAP consacre à l’achat de prestations externes, détaillées dans son rapport d’activité 2011. « L’ANAP a dépensé l’an dernier 35 millions […] pour acheter… de bons conseils à des cabinets privés », note le journal, exemples à l’appui.
Le centre hospitalier de Roubaix a ainsi payé 78 556 euros au cabinet Capgemini consulting pour améliorer la « performance du bloc opératoire et de l’anesthésie ». Pour « l’optimisation des achats » du CHU de Grenoble, la douloureuse, facturée par l’agence BCG, atteint 305 960 euros. Et pour le « projet médical » des Hospices civils de Lyon (HCL), « le prix de la gamberge » est de 1 663 678 euros, dans la poche de McKinsey & Company.
Conclusion du « Canard » : pendant ce temps-là, « le personnel soignant compte les seringues pour cause de restrictions ».
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