LA CONFÉRENCE des directeurs généraux de CHU s’est dite « prête à apporter sa contribution active » dans l’élaboration des treize engagements pris par Marisol Touraine à la suite de la remise du rapport Couty. Les directeurs expliquent les raisons pour lesquelles ils souhaitent être « associés » aux futurs groupes de travail et formulent plusieurs propositions d’aménagement.
Dans l’ensemble satisfaits, les DG de CHU « salue[nt] la réaffirmation du service public hospitalier » décliné en contrats territoriaux de santé. « Favorable » aux évolutions des modes de financement (« parcours coordonnés », maintien mais « nécessaires aménagements » de la tarification à l’activité, « sanctuarisation » des MIGAC), la Conférence rappelle « la disponibilité » des CHU pour « conduire des expérimentations », en évitant « d’ajouter trop de complexité ». Avec une nuance : le financement de la médecine de parcours étant lui aussi « complexe », « il serait peut-être plus pertinent de définir des surtarifs ou des niveaux complémentaires de remboursement des GHS, revalorisés pour des admissions en urgence ou les parcours inter-établissements ». La durée moyenne de séjour aux urgences est supérieure « de 20 à 30 % » à celle des hospitalisations programmées, argumentent-ils.
Place accrue aux usagers.
Sur la gouvernance interne de l’hôpital, la Conférence est « très favorable à la volonté de donner une place accrue aux usagers » dans les instances décisionnaires. Elle se « réjouit » tout autant de la restauration du projet d’établissement et propose d’y ajouter un volet « management » consacré à l’organisation du dialogue social, au rôle des cadres et à la concertation au sein des pôles.
Concernant les conditions de travail des médecins, les DG proposent la création d’une sous-commission « vie sociale » au sein de la CME, consacrée à cette question.
Enfin, à propos du rôle des agences régionales de santé (ARS), l’instance apprécie le « retour à un véritable dialogue contractuel » qui prend largement en compte le projet d’établissement. Les ARS ne doivent pas « s’immiscer dans la gestion ou le dialogue social internes » mais « revenir à leur rôle d’animateur d’une politique », insiste la Conférence.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne