L’Intersyndicat national des internes (ISNI) apporte son fervent soutien aux internes, résidents et jeunes médecins de Tunisie qui sont entrés en grève pour préserver leur liberté d’installation. Les professionnels tunisiens se mobilisent depuis plusieurs semaines contre un projet de loi de leur gouvernement visant à mettre en place des mesures coercitives.
Ce texte prévoit en effet qu’avant « de s’installer dans le secteur privé, les médecins spécialistes seront dans l’obligation de travailler trois années en alternance dans des services hospitalo-sanitaires ou hospitalo-universitaires dépendant des structures de santé publique. Ces affectations seront déterminées par le ministère de la Santé selon ses besoins ».
Service public obligatoire
En clair, si la réforme est adoptée en l’état, le ministère de la Santé tunisien délivrera un certificat aux médecins qui auront achevé la durée obligatoire de travail dans le secteur public pour leur permettre de s’installer dans le secteur libéral en tant que médecin spécialiste.
« Les mesures coercitives sont non seulement injustes pour les jeunes professionnels mais surtout inefficaces en termes de démographie médicale », affirme l’ISNI.
Le syndicat réaffirme son « engagement indéfectible » pour préserver la liberté d’installation. Il encourage les pouvoirs publics français à poursuivre dans la voie des dispositifs incitatifs (contrat d’engagement de service public, praticien territorial de médecine générale, aides à l’installation...).
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