L’adoption par l’Assemblée nationale de la loi autorisant l’expérimentation des maisons de naissance divise sans surprise les professionnels de santé.
Les sages-femmes saluent l’adoption de cette expérimentation, considérant que ce projet « offre aux femmes ayant des grossesses physiologiques une prise en charge adaptée, et aux professionnels de la filière maïeutique une marge de manœuvre signifiante ».
Risque de déstructuration
Pour le Dr Jean Marty, président du Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (SYNGOF), les maisons de naissance marqueraient une régression. « L’obstétrique a beaucoup progressé en confort et en sécurité, observe-t-il, et avec ces maisons, on fait l’apologie d’un retour en arrière ».
Jean Marty craint que ces maisons de naissance, pour le moment obligatoirement adossées à une structure de gynécologie obstétrique, se retrouvent « perdues en rase campagne ». « Derrière ce projet, il y a la tentation de l’autonomisation des sages-femmes, avec le risque d’une déstructuration du dispositif obstétrical. Ca met en cause la sécurité des femmes », ajoute-t-il.
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