Covid-19 : Macron en visite à l'hôpital militaire de Mulhouse, les libéraux réclament (toujours) des masques

Publié le 25/03/2020

Crédit photo : AFP

Emmanuel Macron devait se rendre ce mercredi, en fin d'après-midi, à Mulhouse afin de « rendre hommage aux personnels soignants », indique l'Élysée. Avec 4 922 personnes infectées et 407 décès, le Grand Est est la région de France la plus meurtrie par l'épidémie de coronavirus.

Après un échange avec les acteurs civils locaux de gestion de crise au sein du centre hospitalier Émile-Muller de Mulhouse, le président de la République devrait visiter le site de l'hôpital militaire déployé en début de semaine où a été admis mardi un premier patient atteint du Covid-19. Dans cet élément militaire de réanimation (EMR), 30 lits ont été installés par le Service de santé des armées (SSA) pour venir en aide aux hôpitaux de la région.

Autre première, un train sanitaire sera affrété pour permettre « dans un premier temps l'évacuation de 20 patients » de Strasbourg et Mulhouse vers les Pays de la Loire, jeudi, selon le ministère de la Santé. C'est une « première en Europe », a insisté devant l'hémicycle clairsemé de l'Assemblée nationale le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Les médecins liquidateurs de Tchernobyl

Dans cette région qui enregistre un tiers des décès en France, les médecins libéraux de leur côté s'inquiètent ouvertement du manque d'équipements de protection. Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, le Dr Guilaine Kieffer-Desgrippes, présidente de l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux, alerte à nouveau sur la pénurie de masques.

Elle précise que seuls 16 000 masques chirurgicaux seraient distribués aux professionnels du Haut-Rhin et 3 000 à ceux du Bas-Rhin alors qu'elle réclame « 20 masques FFP2, 100 masques chirurgicaux et un litre de solution hydroalcoolique par médecin et par semaine »« Cette quantité ridicule de masques constitue un affront et un mépris pour les médecins que vous avez par ailleurs portés au pinacle », accuse la praticienne. Et d'ajouter, « sachez, monsieur le président, que les médecins ont le sentiment de se retrouver dans la situation des liquidateurs de Tchernobyl ».

M.D.P (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr