Poursuivi en diffamation par son directeur, le Dr Péquignot au tribunal ce vendredi

Publié le 07/11/2014
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Crédit photo : AFP

C’est ce vendredi que le Dr Renaud Péquignot est convoqué au tribunal de grande instance de Créteil. L’audience débute à 13 h 30. Il s’y rendra avec son avocate, et l’espoir que la justice lui donne raison.

Chef du service de soins de suite et réadaptation (SSR) gériatrique aux Hôpitaux de Saint-Maurice, le Dr Péquignot a été mis en examen le 26 mars 2014, après une plainte pour diffamation déposée par le directeur de l’établissement.

L’ambulance était allée chercher le directeur à Roissy

Denis Fréchou accuse le Dr Péquignot d’avoir cherché à lui nuire personnellement, au travers d’un mail adressé aux médecins de l’établissement. Dans ce mail, Renaud Péquignot reprochait au directeur d’avoir utilisé une ambulance pour le chercher à l’aéroport le dimanche 9 septembre 2013.

Au même moment, aux Hôpitaux de Saint-Maurice, une patiente de 80 ans a vu son état se dégrader, et l’interne a commandé un prélèvement sanguin en urgence. Le transfert du prélèvement, en vue de son analyse (le laboratoire est fermé le dimanche aux Hôpitaux de Saint-Maurice, et une seule ambulance, celle partie à Roissy, était en circulation), a dû être différé d’une heure. L’incident n’a pas eu de conséquence sur la santé de la patiente, mais il a paru suffisamment grave aux yeux du chef de service pour qu’il décide d’en informer ses confrères.

Le comité de soutien devant le tribunal à 13 h

Le directeur n’a pas apprécié l’initiative. Estimant que le mail avait l’intention de lui nuire, Denis Fréchou a porté plainte pour « diffamation publique contre un agent de l’État ». Il a dans le même temps refusé au médecin la protection fonctionnelle qu’il demandait. La mise en examen du Dr Péquignot a fortement ému la communauté hospitalière, qui a monté un comité de soutien.

Ce comité rassemble plusieurs syndicats (SUD, CGT, SNPHAR-E, Avenir hospitalier). Il « s’insurge contre l’attaque en justice d’un médecin qui n’a fait que dénoncer la mise en danger d’une de ses patientes ». La pétition lancée (« Tous responsables ! Alors tous mis en examen ! ») a recueilli 1 500 signatures. Un rassemblement de soutien est prévu devant le TGI à 13 h.

Delphine Chardon

Source : lequotidiendumedecin.fr