Le CHU de Caen regroupe deux bâtiments. L’un, inauguré en 2009, abrite le pôle mère-enfant-hématologie ; c’est le fruit d’un partenariat public privé. L’autre, une tour vieillissante rongée par l’amiante, doit être intégralement reconstruit. Pas de second PPP en vue : la direction de l’établissement souhaite une maîtrise d’ouvrage classique pour ce futur chantier.
Il n’y a eu ni malfaçon recensée, ni dérapage inconsidéré du loyer avec le premier PPP : 13 millions d’euros par an, c’est à peu près le coût initialement prévu (si l’on met de côté la hausse de 44 % enregistrée la première année, liée aux travaux supplémentaires demandés). Mais l’impact du PPP sur le budget du CHU caennais, l’un des plus déficitaires de France, est jugé complexe et aléatoire par la chambre régionale des comptes : dans un rapport de 2009, les magistrats ont vertement critiqué le montage financier retenu par le CHU au début des années 2000. « Les pouvoirs publics, à l’époque, recommandaient cette formule », rappelle Alain Lamy, le directeur général adjoint du CHU. Dans le cas présent, le PPP a apporté « souplesse et rapidité de construction ». Certains aspects du bâtiment donnent toute satisfaction. A contrario, la conception des blocs et de l’hématologie pose question.
Autre bémol : le CHU est locataire de son pôle mère-enfant pendant 25 ans, il ne peut donc y mener des travaux à sa guise. « Nous devons trouver un arrangement avec le propriétaire, et nous mettre d’accord sur l’avenant au bail », reprend le DGA, pour qui le PPP n’est ni une formule miracle, ni une impasse, à la condition que l’hôpital ne délègue pas tout et garde un œil sur le projet.
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