Le gouvernement vient de relever de 1,2 % le point d'indice du salaire des 5,4 millions de fonctionnaires des trois branches de la fonction publique (État, collectivités, hôpital), gelé depuis près de six ans.
Cette revalorisation salariale représente « 2,4 milliards d'euros d'effort pour le budget de la France », dont 552 millions d'euros pour la fonction publique hospitalière (1,1 million d'agents) et 648 millions d'euros pour la fonction publique territoriale, a indiqué ce jeudi la ministre de la Fonction publique, Annick Girardin.
« Il est légitime, quand on sait l'engagement qui est celui des fonctionnaires, je pense en particulier aux fonctionnaires de police, ceux qui travaillent à l'hôpital, dans l’Éducation nationale, il est normal qu'au bout de six ans ce geste soit fait », a justifié le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, au sujet de ce coup de pouce jugé « insuffisant » par la plupart des syndicats.
S'ils ne sont pas directement concernés par cette revalorisation, les praticiens hospitaliers risquent quand même d'en subir les conséquences en termes de conditions de travail.
Au début du mois, la FHF avait exprimé auprès de la ministre de la Fonction publique ses inquiétudes quant au coût de la réforme sur le fonctionnement des hôpitaux. Le président Frédéric Valletoux avait même souligné la « nécessité » d’une compensation à cette évolution de la valeur du point d’indice.
En 2014, la masse salariale publique (c'est-à-dire les dépenses de personnel) a atteint 278 milliards d'euros, soit près du quart de la dépense publique, selon la Cour des comptes.
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