Les comptes des hôpitaux publics se sont stabilisés en 2013, avec un déficit de 70 millions d’euros, a annoncé mardi Jean Debeaupuis, directeur général de l’offre de soins (DGOS, ministère de la Santé).
Pour l’instant provisoires, les comptes hospitaliers sont « à l’équilibre » depuis 2012, année où le résultat était excédentaire de 27 millions d’euros, affirme la DGOS. Cette situation fait suite à un « redressement » des comptes entre 2008 et 2013, mais ces derniers restent néanmoins dans le rouge. « Les efforts de productivité demandés aux établissements ont porté leurs fruits en 2012 et sont confirmés en 2013 », a salué Jean Debeaupuis.
En parallèle, l’investissement hospitalier « poursuit sa décrue » enclenchée en 2009 pour atteindre cinq milliards d’euros en 2013.
Selon la DGOS, cette baisse s’explique par une progression « modérée » des recettes provenant de l’assurance-maladie (+2,2 %) et, dans le même temps, par une hausse des charges de personnel de 2,8 %.
37 hôpitaux concentrent la moitié du déficit
Enfin, l’endettement des hôpitaux continue à augmenter mais depuis 2012, sur un rythme moins soutenu : l’encours de la dette atteint 29 milliards d’euros fin 2013. C’est trois fois plus qu’il y a dix ans.
La DGOS a précisé que 37 hôpitaux concentraient 50 % du déficit cumulé. Le ministère confirme également la mise en place d’un dispositif d’accompagnement spécifique aux hôpitaux, « opérationnel au second semestre », afin de les aider à sortir des emprunts toxiques, évalués à un milliard d’euros. Le montant de ces aides nationales atteindra 100 millions d’euros. La Fédération hospitalière de France estime les frais de sortie des emprunts toxiques à plus de trois milliards d’euros.
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