Parue hier, l’instruction sur le décompte du temps de travail des urgentistes, qui précise les modalités d’application de la réforme en vigueur dans les services depuis le 1er juillet, fait réagir la Fédération hospitalière de France (FHF), qui craint des « conséquences financières très lourdes ».
En décembre 2014, lorsque l’accord sur le temps de travail des urgentistes est conclu, la FHF avait émis des doutes quant à la viabilité de cette réforme. « Avec le texte paru, c’est près de 20 % du temps de travail des urgentistes qui est neutralisé, représentant un surcoût estimé, au minimum à 90 millions d’euros », note Frédéric Valletoux, président de la fédération. Alors que les hôpitaux s’estiment étranglés par le plan d’économies imposé par le gouvernement, cette ardoise pose « une nouvelle fois la question de la cohérence de la politique gouvernementale » qui multiplie les réformes, alourdissant les dépenses et complexifie la gestion des équipes hospitalières.
La Conférence nationale des présidents de CME des centres hospitaliers ont exprimé leur opposition aux « mesures catégorielles » obtenues par les urgentistes qui génèrent une « fracture au sein des communautés médicales ».
« Les structures de médecine d’urgence ne peuvent en effet s’organiser en autarcie, sans prendre en compte leurs interrelations avec l’ensemble de l’hôpital », affirme la conférence.
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