« Rouges » et « blancs » ne sont définitivement pas sur la même longueur d'onde s'agissant de la future régulation des appels d'urgence. Les pompiers s'opposent frontalement à l'idée d'un numéro unique santé. Et la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) l'a encore rappelé jeudi 13 février dans un communiqué où elle qualifie l'idée du 113 – numéro unique santé défendu par les organisations d'urgentistes – de « mouvement de parasitisme ».
Les soldats du feu militent de leur côté pour « la généralisation du 112 comme le numéro unique d'appel d'urgence interservices » regroupant « bleus, blancs, rouges », autrement dit police, SAMU et pompiers. Ces derniers expriment leur ralliement au projet de service d'accès aux soins (SAS), superplateforme de régulation des appels promise par Agnès Buzyn pour juin, à condition qu'elle réponde aussi au 116 117 des libéraux. « Un tel guichet d'accès aux soins est le complément indispensable des numéros d'urgence qui sont trop souvent sollicités faute d'autre réponse accessible », écrit la FNSPF.
Eviter l'affrontement
Initialement prévus pour janvier, les arbitrages de Matignon sur le sujet sont toujours attendus. Les pompiers veulent toutefois éviter « l'affrontement » et appellent à une « coopération équilibrée entre les services ».
La semaine dernière, la Société française de médecine d'urgence (SFMU) et SAMU-Urgences de France (SUDF) avaient exprimé leur volonté farouche de voir naître le 113. Quitte à « monter au créneau violemment » s'ils ne sont pas entendus, avait averti le Dr François Braun, président de SUDF.
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