9 134 étudiants sont inscrits pour cet examen blanc dont 318 étudiants européens. Les candidats composeront dans les 34 UFR ou à proximité immédiate dans des salles labellisées « ECNi ».
Sésame vers l'internat et la carrière médicale, les ECNi permettent de classer l'ensemble des étudiants. Il y a un an exactement, les ECNi blanches 2017 avaient été menées avec succès ; quelque 8 000 candidats (92,3 % de participation selon le Centre national de gestion, CNG) avaient planché sur les 18 dossiers cliniques progressifs (DCP), les 120 questions isolées (QI) et les deux lectures critiques d'articles (LCA) dans des conditions grandeur nature.
En revanche, au grand dam des futurs internes, les ECNi « officielles » de juin 2017 avaient connu de graves dysfonctionnements : 8 900 candidats avaient dû recomposer pendant la journée de secours après l'annulation de deux sessions, plongeant la communauté universitaire dans la consternation. En cause, deux dossiers cliniques progressifs avaient déjà été traités lors d'un examen blanc et d'une conférence de préparation. Deux pas de travers ayant entraîné une rupture d'égalité et une crise de nerfs nationale. Caustiques, les étudiants avaient créé le mouvement #Promofiasco pour dénoncer les conditions désastreuses de ces ECNi.
Sécurisation
Après ce fiasco, le gouvernement a lancé une enquête pour établir les responsabilités. L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) a réclamé des gages pour qu'une telle situation ne se reproduise plus. À la demande des carabins, des annales (sans corrections) sont désormais disponibles sur le site du Centre national de gestion (CNG). Un arrêté censé sécuriser les épreuves a été publié fin février : il acte la désolidarisation des dossiers cliniques progressifs (DCP) et des deux articles scientifiques de l'épreuve de LCA. Ainsi, les 18 DCP seront indépendants les uns des autres, ce qui doit permettre en cas de difficulté de ne recomposer qu'un seul dossier et non un groupe de six, tout comme les deux articles de LCA.
En parallèle, plusieurs pistes pour réformer l'organisation du second cycle des études médicales – jusqu'à la suppression pure et simple des ECN – ont été proposées aux ministères concernés début janvier par le Pr Jean-Luc Dubois-Randé, doyen de la faculté de médecine de Paris-Est Créteil (UPEC) et Quentin Hennion-Imbault, étudiant en médecine et ex-membre de l'ANEMF.
Les ECN officielles édition 2018 sont planifiées du 18 au 22 juin 2018.
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