La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), en partenariat avec le Centre national de gestion (CNG), a dressé un bilan des premières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi), l'ultime étape avant d'entrer à l'internat.
En 2016, à l'issue du premier cru des ECNi, 7 681 étudiants ont été affectés. Une promotion moins nombreuse que l'année précédente ou 8 477 candidats avait pourvu un poste d'internat.
Les étudiants ont anticipé l'informatisation des épreuves
Ce moindre nombre de participants s'explique par la crainte qu'a pu susciter l'informatisation des épreuves, analysent la DREES et le CNG. Cette mise en œuvre en 2016 « a incité davantage d'étudiants de 6e année à se présenter dès 2015 », constatent-ils.
Traditionnellement, un grand nombre d'étudiants repoussent d'une année leur passage aux examens afin de mieux s'y préparer, d'obtenir de meilleurs résultats et ainsi décrocher une spécialité et subdivision plus conforme à leurs souhaits. Or, l'étude révèle qu'en 2015, 28 étudiants ont invalidé leur second cycle contre 167 en 2014. La validation du second cycle est obligatoire pour participer à la procédure de choix.
L'ophtalmologie, spécialité favorite des candidats
Comme « le Quotidien » l'avait relevé, l'ophtalmologie, la néphrologie, la médecine interne, la cardiologie et la radiologie sont les disciplines qui ont le plus attiré les étudiants. Selon l'indicateur d'attractivité établi par la DREES (hors postes vacants), en tenant compte des rangs du premier et du dernier candidat affecté par rapport au nombre de postes ouverts, l'ophtalmologie a décroché la palme en 2016, étant choisie par le 3e étudiant classé, le 2 157e ayant opté pour le 137e et dernier poste de la spécialité (voir tableau). À l’inverse, la médecine du travail est selon ce critère la spécialité la moins attractive.
« Elle a été délaissée avec seulement 46 % de ses postes pourvus, alors que le nombre de postes proposés a diminué », notent encore les auteurs. Selon cette étude statistique, la médecine générale a encore beaucoup à faire pour gagner en attractivité. Elle figure en avant dernière position dans ce palmarès de l'attractivité derrière la psychiatrie, la santé publique et la biologie médicale, traditionnellement choisie plus tardivement.
Comme l'avait déjà montré une récente étude, Nantes a été la ville la plus attractive pour les internes, suivie de Lyon, Montpellier, Rennes et Bordeaux. Les auteurs ont également analysé la mobilité des étudiants : 53 % prennent un poste dans une subdivision différente de celle où ils ont effectué leur second cycle. Un tiers des futurs internes ont fait « le choix » d'emménager dans une nouvelle région. Néanmoins, 20 % d'entre eux ont changé « par contrainte » afin de pourvoir un poste dans une spécialité qui n'était plus disponible dans leur subdivision d'origine.
Les mieux classés sont les plus jeunes
Les étudiants ayant pourvu un poste ont en moyenne 25 ans. Toutefois, les résultats de cette étude indiquent que l'âge moyen des étudiants augmente avec leur rang de classement. Ainsi, les 10 % d'étudiants ayant les meilleurs classements sont en moyenne âgés de 24 ans contre 27 ans pour les 10 % les moins bien classés. Autre constat, les femmes et hommes optent pour des spécialités différentes.
En 2016, 55 % des candidats étaient des femmes. Parmi les 27 % des femmes classées ayant le choix entre les 30 spécialités, 12 % ont choisi la médecine générale, 8 % l'anesthésie-réanimation, la pédiatrie ou la radiologie. Chez les hommes ayant le choix parmi toutes les spécialités, 16 % ont privilégié l'anesthésie-réanimation, 14 % la radiologie, 11 % la cardiologie et 10 % la chirurgie générale.
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