« Nos enseignants sont excellents, mais nous ne sommes pas très bon aux ECN » : Moins sensibles à la virtuosité de leurs maîtres qu’à la concordance entre les questions de cours et les sujets d’examens, les étudiants nancéens plaident pour une formation « mieux adaptée » aux réalités du concours, et ont été entendus par leurs professeurs.
Terminant actuellement son second cycle, Pierre-Olivier Brice s’est mobilisé, lorsqu’il siégeait au Conseil de Faculté, pour le retour du contrôle continu hebdomadaire en 6e année. « Ça peut sembler scolaire, mais une bonne moitié des étudiants le réclamaient, en estimant que cela allait améliorer leurs notes », explique-t-il. Les étudiants et les enseignants jouent donc désormais le jeu, avec l’objectif de « faire remonter Nancy dans la première moitié du classement ».
De même, les étudiants se montrent réservés sur l’utilité des cours magistraux, mais ont participé à l’élaboration de nouveaux outils, dont des podcasts d’une douzaine de minutes sur des sujets de type ECN, comme l’asthme ou l’insuffisance respiratoire, résumant sous forme de jeu de rôle « ce que l’étudiant doit retenir ».
Même si certains étudiants regrettent le côté excentré et un peu désert de Brabois, la formation nancéenne est jugée de qualité. Les étudiants apprécient beaucoup la possibilité de faire des stages dans l’ensemble des hôpitaux lorrains, possibilité qui illustre la volonté de l’Université de justifier concrètement son appellation d’« Université de Lorraine ». Les carabins, en revanche, ne sont pas tous ravis du regroupement de toutes les autres facultés de santé à Brabois, dans le cadre du futur forum santé, car « les transports en commun sont déjà insuffisants actuellement, et ça va être pire dans l’avenir ». Par contre, ils espèrent que les nouveaux investissements permettront aussi de rénover certains locaux d’enseignement franchement vétustes, et ne serviront pas uniquement à la recherche.
En matière de formation continue, Nancy s’est doté de structures et des programmes qui lui permettent de toucher l’ensemble des médecins des quatre départements lorrains. Généraliste à Forbach et coordinateur du Département de Formation Permanente de la Faculté, le Pr Francis Raphaël est aussi la cheville ouvrière de la « Semaine Médicale Lorraine » qui, en novembre de chaque année, propose depuis 50 ans aux médecins libéraux de la région l’une des offres de formation continue les plus vastes de France, en coopération avec tous les enseignants de la Faculté. Mais le Département leur propose aussi, toute l’année, de nombreux diplômes et capacités, tout en travaillant avec les associations indépendantes de formation continue, elles aussi très créatives. Ainsi, la Lorraine a par exemple été la première région à mettre en place des Groupes d’Analyse de Pratiques entre Pairs (GAPP).
Nourri par une forte tradition régionale de promotion de la médecine générale, Nancy dispose de l’un des plus gros départements pour cette spécialité en France, et compte près de 600 internes de médecine générale, soit 150 par an, tous en stages dans les quatre départements lorrains.
La Faculté veille en permanence, selon le Pr Raphaël, à la cohérence entre les formations initiales et continues. Aujourd’hui d’ailleurs, l’expérience nancéenne s’exporte jusqu’en Chine, car Nancy y forme les généralistes formateurs en médecine générale de la faculté de médecine franco-chinoise de Wuhan. Autre grande tradition locale restée très dynamique, la santé publique a été développée dès les années 1960 par plusieurs « pionniers ». L’Ecole de Santé publique de Nancy forme des professionnels de santé et des médecins venus de toute la France, et jouit d’une réputation particulièrement flatteuse.
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