Un arrêté relatif à l’organisation des prochaines épreuves classantes nationales (ECN) a été publié ce jeudi 23 juillet au « Journal officiel ».
Petite révolution, les ECN seront complètement informatisées (ECNi), de l’inscription à la correction.
Les épreuves se dérouleront sur des tablettes labellisées par le directeur général du centre national de gestion (CNG). « Cette nouvelle organisation est discutée depuis des mois mais elle pourrait être améliorée », reconnaît Sébastien Foucher, président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF).
Le passage des ECNi sera dans les facs
Autre changement de taille dans l’organisation des ECN, les épreuves ne se dérouleront plus dans les sept centres interrégionaux. Désormais, les étudiants plancheront dans des espaces adaptés au sein de leur faculté ou dans un centre d’examen proche de leur université. La liste des centres retenus sera publiée quatre mois avant le début des épreuves.
Le CNG demeure chargé de la gestion de la correction des épreuves sur tablettes. Il est également tenu d’organiser deux séries d’ECN blancs numériques prévues courant décembre 2015 et mars 2016. Une étape « indispensable », selon Sébastien Foucher, pour « tester à grande échelle » le modèle et logiciel des ECNi. « Il y a une grosse inquiétude car le jour J, plus de 30 centres et 9 000 élèves vont se connecter, tout doit être cadré, il serait inconcevable que cela se passe mal », précise le président de l’ANEMF.
18 dossiers cliniques progressifs et un nouveau barème
À partir de 2016, les étudiants passeront trois types d’épreuves. La première est une épreuve d’analyse, comptant pour 70 % de la note finale, décomposée en trois parties comportant chacune six dossiers cliniques progressifs (de 13 à 17 questions). La seconde (20 % de la note) repose sur 120 questions à choix multiples (QCM) couvrant l’ensemble des items du cursus de médecine. Enfin, la dernière épreuve, 10 % de la note, est celle de la lecture critique de deux articles scientifiques (13 à 17 questions), le premier ayant une orientation clinique, le second une orientation physiopathologique. « Nous souhaitions que ce nouveau modèle soit numérique et pédagogique, affirme Sébastien Foucher. C’est une demi-révolution, car l’ensemble des épreuves seront des QCM. Nous aurions apprécié des formats diversifiés et notamment des tests de concordances de script, plus proches de la réalité. »
La nouvelle organisation devait être plus discriminante et permettre de départager plus facilement les étudiants. « Aujourd’hui, il y a de nombreux ex-æquo au classement et nous sommes plutôt sceptiques avec les QCM », conclut le président de l’ANEMF.
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