L'année 2017 aura été celle de tous les changements pour les étudiants en médecine.
Après plusieurs polémiques et trois mois de grève, la réforme du 3e cycle entrera en vigueur dès le 1er novembre. Depuis le 28 août, plus de 8 000 carabins sont appelés à pourvoir un poste d'internat parmi les 44 spécialités proposées (contre 30 auparavant). Néanmoins, plusieurs syndicats d'internes (ISNI, FNSIP-BM, SNIO) et de chefs de clinique (ISNCCA) estiment que le nouvel internat se met en place dans la « précipitation ». Le gouvernement n'a pas respecté le calendrier promis il y a quelques mois. Le texte précisant les formations spécialisées transversales (FST) aux diplômes d'études spécialisées (DES) manque à l'appel. Les futurs médecins crient leur ras-le-bol. « Les maquettes des FST et leurs conditions d'accès étaient attendues le 31 juillet. Finalement, leur contenu est annoncé après le 19 septembre », s'insurge Olivier Le Pennetier, président de l'ISNI.
À cela s'ajoute le travail sur les « options précoces », obligatoires dans le cas d'un DES de pédiatrie, biologie et oncologie, mais qui n'est toujours pas finalisé. La transition entre l'ancien et le nouvel internat pose également problème. Les syndicats de jeunes (ISNI et ISNAR-IMG) craignent que certains internes soient lésés lors de la répartition des stages.
Le service sanitaire avancé en mars
Après la refonte du 3e cycle, le 2e cycle des études va être passé au peigne fin. Le président de la conférence des doyens, le Pr Jean-Luc Dubois-Randé et Quentin Hennion-Imbault, ancien représentant de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) ont été chargés par le gouvernement d'identifier les options possibles pour renforcer l'acquisition des compétences (port-folio), personnaliser le projet professionnel et surtout « sortir du tout ECN » avant le choix de spécialité. Leur rapport est attendu en décembre 2017. Sans attendre, l'ANEMF a lancé en août une concertation nationale pour prendre le pouls des carabins. « Les ECN sont à bout de souffle. Les étudiants ne s'épanouissent pas dans leurs études. Le modèle doit changer », explique au Quotidien, Yanis Merad, le président de l'ANEMF. Le bureau de l'association effectuera un tour de France dès le 11 septembre et jusqu'au 28 octobre pour rencontrer les futurs médecins et peaufiner leurs revendications qui seront présentées début novembre à l'occasion d'un congrès à Marseille.
Enfin, la mise en place du service sanitaire des étudiants auprès de 40 000 étudiants en santé (médecins, infirmiers...), mesure de campagne d'Emmanuel Macron, a été avancée à mars 2018. Toutefois, le délai paraît court aux étudiants qui demandent au gouvernement de ne pas « bâcler » cette réforme.
Une mission conjointe entre les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur doit être lancée afin de formuler d'ici à la fin de l'année des propositions de mise en œuvre de ce service sanitaire.
« L’accès au secteur 2 pour tous, meilleur moyen de préserver la convention », juge la nouvelle présidente de Jeunes Médecins
Jeu concours
Internes et jeunes généralistes, gagnez votre place pour le congrès CMGF 2025 et un abonnement au Quotidien !
« Non à une réforme bâclée » : grève des internes le 29 janvier contre la 4e année de médecine générale
Suspension de l’interne de Tours condamné pour agressions sexuelles : décision fin novembre