Jugeant « très préoccupant » l’échec cette semaine du grand test des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi), la Conférence des présidents d’université (CPU) réclame un « audit externe et indépendant » sur l’organisation de ces examens.
Dans un message adressé aux 8 279 étudiants en médecine qui ont tenté de plancher ces derniers jours, les Prs Jean-Loup Salzmann, président de la CPU (Paris XIII), et Yvon Berland, responsable de la commission santé de la Conférence (Aix-Marseille), souhaitent que « l’ensemble des dysfonctionnements » soient analysés et que soit évaluée la responsabilité du Centre national de gestion (CNG), organisateur des ECNi, et de ses 5 prestataires de service. « Le CNG, dans un excès de confiance, n’a pas pris la mesure des enjeux », accuse la CPU.
L’annulation des deux premières journées d’épreuves tests, lundi 7 et mardi 8 décembre, après la saturation des serveurs puis des défaillances de l’application informatique prévue pour les examens, remet en question la faisabilité des ECNi en 2016.
Des compétences techniques pas au niveau ?
L’organisation d’une nouvelle épreuve, le mercredi après-midi, qui n’a été annoncée aux étudiants que le matin même, a également déplu. « Ces méthodes d’organisation ne sont en aucun cas respectueuses des étudiants et du personnel universitaire chargé de l’organisation des ECNi », assènent les présidents d’université.
La CPU invite le CNG à « s’entourer des compétences techniques » et à apporter toutes les garanties nécessaires au bon déroulement des ECNi afin d’éviter de plonger les étudiants dans une situation « d’instabilité pédagogique ». « Une solution technique doit être trouvée le plus rapidement possible afin que les tests de mars 2016 se déroulent dans les conditions réelles des épreuves du mois de juin », concluent les présidents d’université.
Cette mise au point intervient après que les étudiants ont réclamé aux ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur davantage de moyens financiers et humains pour assurer la réussite des ECNi.
Du 20 au 23 juin 2016, plus de 9 000 candidats doivent passer les ECN sur tablette dans 34 facultés de médecine, dans toute la France. Il s’agirait d’une première mondiale.
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