« Une fois accompli le rêve de réunir chercheurs et cliniciens dans un même endroit grâce à la création de l’Institut de myologie, les choses se sont enchaînées avec la mise en place du premier diplôme universitaire pour cette spécialité, puis d’une école d’été pour concentrer les enseignements destinés aux étudiants venus d’horizons plus lointains », résume le Pr Michel Fardeau, directeur médical et scientifique de l’Institut jusqu’à sa retraite en 2006.
Ce qui deviendra très rapidement la Summer school of myology (SSM) pour des raisons pratiques liées aux multiples nationalités des élèves qui la fréquentent (les cours sont dispensés en anglais) n’a jamais bénéficié d’aucune forme de publicité active tant son succès a été immédiat. Celui qui la dirige depuis le début, le Dr Jon-Andoni Urtizberea, explique que le recrutement se fait grâce au « bouche-à-oreille et à des agents recruteurs », selon des critères de sélection variés dont l’un des objectifs est de mélanger professionnels de santé, chercheurs et industriels. Si la SSM accueille aujourd’hui une soixantaine d’étudiants au maximum par année, ce sont près de 850 élèves qui ont pu bénéficier de 1 000 heures de cours dispensés depuis 20 ans. D’une moyenne d’âge de 35 ans, ils sont majoritairement neurologues et neuropédiatres et proviennent de 70 pays ou territoires, avec un tropisme marqué pour l’Amérique du Sud lié à la volonté initiale de cibler le monde latin pour lequel il n’existait pas grand-chose de comparable, contrairement au monde anglo-saxon.
Un concept qui fait florès
Concrètement, la SSM représente 55 heures d’enseignements intensifs qui s’étalent sur 8 jours. Les contenus sont essentiellement centrés sur la myologie clinique, mais les aspects fondamentaux ne sont pas oubliés. La pédagogie repose sur des cours magistraux le matin et des ateliers pratiques en petits groupes l’après-midi le plus souvent élaborés à partir de situations cliniques. Les thèmes abordés sont variés et vont de la génétique aux évaluations fonctionnelles en passant par l’imagerie et, bien évidemment, l’histologie musculaire qui est un domaine d’expertise reconnu des équipes de l’Institut de myologie. Le Dr Urtizberea tient par ailleurs à souligner que tout ne s’arrête pas à l’issue des 8 jours que dure l’enseignement et que de nombreux prolongements se matérialisent sous la forme de coaching, de télémédecine (notamment avec l’Iran, l’Inde, le Chili, le Mexique ou la Nouvelle-Calédonie), de publications ou encore de co-organisation d’événements locaux et nationaux. Des « franchises » de la SSM se sont d’ailleurs progressivement montées à l’étranger à l’image de la Rusian master class of myology à Saint Petersbourg, de l’école d’été de myologie (Evelam) dans différents pays d’Amérique latine ou du réseau Ouest-Africain pour les myopathies (Roamy). Malgré cela, le Dr Urtizberea constate que de nombreux étudiants issus de pays où des enseignements similaires sont dispensés continuent de plébisciter la SSM. Un signe qui ne trompe pas, mais que, humblement, il attribue en partie au fait que, « pour un neurologue, se retrouver à la Pitié-Salpêtrière c’est un peu comme aller à La Mecque pour un musulman. C’est un pèlerinage ».
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