« Jamais la première fois sur un patient », tel est le leitmotiv du Centre lyonnais d’enseignement par la simulation en santé (CLESS). Situé sur le campus Est de l’Université Claude Bernard Lyon 1, il met à la disposition des étudiants une plateforme de simulation de haute-fidélité de plus de 350 m2. Porté par le Pr Xavier Martin, le projet SAMSEI (Stratégies d’apprentissage des métiers de santé en environnement immersif) de l’université Claude Bernard Lyon 1 a été sélectionné en 2012 dans le cadre des appels à projet du Grand Emprunt. Il a été labellisé « Initiative d’excellence en formation innovante » (IDEFI) et 4,5 millions d’euros lui ont été alloués sur 7 ans.
Dans une des salles, qui ressemble en tout point à un bloc opératoire, un mannequin bardé de technologie repose sous un drap blanc. Objectif pour les étudiants : ne pas laisser mourir ce patient très particulier. Pendant une dizaine de minutes, ils participent à une simulation qui les met en situation de bloc, avec un matériel identique à celui des hôpitaux. Écouter un cœur, anesthésier un patient, pratiquer une réanimation… De nombreux scénarios sont possibles.
Du geste technique au relationnel
Ils peuvent être très précis, avec un minutage détaillant seconde par seconde ce qui doit se passer. Une vitre sans tain sépare la salle de simulation du local technique. La session est filmée en temps réel et enregistrée, afin de pouvoir être rediffusée lors du débriefing, qui dure une vingtaine de minutes. « On peut aussi mettre des tags sur la vidéo, afin de ne faire apparaître que les moments où les étudiants prennent la tension du patient par exemple. Cela permet de discuter d’un geste en particulier, de l’analyser très précisément et d’en tirer des pistes d’amélioration », explique Loïc Druette, coordonnateur de SAMSEI.
Outre les gestes purement techniques, l’objectif est également de faire travailler en équipe différents professionnels de santé : médecins, sages-femmes, infirmiers, aides-soignants, etc. « C’est important pour instaurer la confiance, ainsi qu’une bonne qualité de dialogue », commente Loïc Druette.
Dans d’autres salles, on peut avec des mannequins sans électronique s’entraîner à des gestes simples : palper, poser un cathelon, ou encore faire une suture. Enfin, des simulations « relationnelles » permettent aux étudiants de travailler le face à face avec le patient : comment annoncer la maladie, ou comment prendre en charge des violences conjugales par exemple. Prochainement, des plateformes spécialisées en obstétrique, néonatalité et relationnel devraient également voir le jour sur le campus Lyon Sud. Une façon pour les étudiants de travailler les trois piliers de leur future profession : savoir, savoir-faire et savoir-être.
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