La série noire continue. À deux semaines du top départ des premières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) sur tablette du 20 au 23 juin, les carabins de sixième année rencontrent des difficultés depuis une dizaine de jours pour s'entraîner sur les dossiers cliniques progressifs (DCP) hébergés par le SIDES, le système informatique distribué d'évaluation en santé, utilisé par toutes les facultés de France.
Des ralentissements, dus à un nombre de connexions élevé, ont perturbé les examens des carabins des 2e, 3e, 4e et 5e années de plusieurs facs, réalisés sur cette même plateforme. « Nous avions des difficultés pour cocher les cases, des réponses ont été supprimées etc. La panique s'est installé auprès des étudiants », témoigne Robin Jouan, étudiant en 5e année à la faculté de Nice.
Afin de gérer le flux de connexions et d'assurer le bon déroulement des partiels, les accès à la banque d'entraînement locale et nationale (BNE) très utilisées pour les révisions aux ECNi, ont été désactivés. Pour les étudiants, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. « La banque est disponible de façon irrégulière. Après les ECNi test et à quelques jours des épreuves, les étudiants D4 ne sont pas rassurés et sont à bout », s'emporte Robin Jouan.
Priorité aux examens facultaires
Selon le Pr Olivier Palombi, responsable national SIDES, cette situation singulière est la conséquence d'une fréquentation très importante de la plateforme. « Nous avons environ 1 600 étudiants par jour connectés pour leurs examens, auxquels s'ajoutent les D1, D2, D3 et D4 qui s'entraînent », explique-t-il. La puissance des serveurs a été doublée pour répondre à leurs besoins. Toutefois, la priorité reste le déroulement des examens facultaires. « On les surveille de près. Lorsqu'on coupe l'accès à la BNE c'est une interruption de précaution, se justifie-t-il. On ne peut pas prendre le risque d'une annulation d'un examen, cela mobilise des moyens humains importants. » Les banques d'entraînement sont accessibles tous les matins et en fin d'après-midi. « Je comprends l'énervement des étudiants, mais nous faisons le maximum pour eux », souligne le Pr Palombi, rappelant que la plateforme SIDES et celle du Centre national de gestion (CNG), destinée aux ECNi, sont distinctes.
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